Karen, veuve depuis peu et mère de deux jeunes enfants, est confrontée à la mort de son père. Abby, épuisée par le quotidien auprès de son fils autiste, est en instance de divorce. Michael, fleuriste, est contraint de déposer le bilan. Les destins de ces trois personnages vont se croiser derrière les portes closes de la clinique psychiatrique de Brighton.Là-bas, ils prennent part à des groupes de parole et se lient à d'autres pensionnaires atteints de troubles semblables aux leurs. Parmi eux, Lillie, une animatrice télé, qui finira par mettre fin à ses jours... Grâce au soutien à la fois distant et aimant de l'équipe soignante, les autres reprennent pied dans l'existence pour retrouver le goût de rire
Genre : Contemporaine
Éditeur : Michel Lafon
Sortie le : 19 février 2015
Prix : 17.95 € ( Pour commander)
Pages : 413
Ma note :
Mon avis :
Je me doutais bien que cette lecture serait du genre à prendre aux tripes. Et ce fut le cas.
Je me suis de suite attachée aux personnages, notamment les 3 que nous suivons : Abby, Michael et Karen, même si beaucoup d'autres sont tout autant attendrissants et attachants. Très vite, on les découvre, leur vie, leur quotidien et ce qui va les amener à ce point de non retour où il faut faire quelque chose, où on ne peut plus rester comme ça, et demander de l'aide extérieure.
On s'identifie à eux, car ce sont des gens comme vous et moi, dont la vie n'est pas toujours facile, mais qui vont au bout de ce qu'ils ont à faire, continuant à relever la tête inlassablement, à encaisser jusqu'à ce que ça soit soudain trop difficile. Ce sont des gens marqués par la vie, la perte d'un proche, d'un travail, marqué par l'échec et le surmenage. Avec les vies parfois que nous menons, il peut être facile de perdre pied, et encore plus facile de développer des symptômes de la dépression, que ce soit des addictions à la drogue ou l'alcool, la perte de l'estime de soi, l'envie d'en finir...
Raconté comme ça, ça peut sembler déprimant, et en fait, pas du tout.
Pour commencer, ce que je trouve remarquable dans cet ouvrage c'est que l'auteure nous démontre que le surmenage, la dépression, sont de vraies maladies qu'il ne faut pas prendre à la légère, et qu'il faut au contraire traiter. Et qu'il n'y a aucune honte à avoir quand on est dans cette situation, aucune honte à avoir de prendre la main qu'on nous tend. La dépression peut arriver à n'importe qui, il suffit parfois d'un petit truc en trop, pour que notre cerveau et notre corps disent stop.
Il peut être parfois difficile de mettre des mots sur des souffrances qui ne nous paraissent pas réelles, et pourtant, il le faut pour pouvoir s'en sortir.
L'autre chose intéressante dans ce roman c'est la comparaison entre le privé et le public. L'un de nos héros va en effet devoir passer du privé au public lors de ses soins. Et tout comme lui, on est brutalement confronté à ce qu'est le public. Au début, on réagit comme lui, on est choqué par les lieux, par le personnel et surtout par les malades. On a presque peur pour lui, car on se dit qu'il ne pourra jamais s'en sortir ici. Et puis très vite, on comprend que le personnel fait du mieux qu'il peut avec ce qu'il a, à savoir pas grand chose. Les moyens ne sont pas les mêmes que dans le privée, ils en sont même très loin. Mais ça n'enlève rien aux compétences, il faut s'adapter et faire avec ce qu'on a. A la fin du roman, l'auteure nous explique que son père était psychanalyste pendant 50 ans, on comprend donc que c'est un sujet qui ne lui était pas inconnu. D'ailleurs, ça se sent tout au long du récit.
A travers ce récit, et ces personnages qu'on suit avec tendresse, l'auteure nous offre un message d'espoir. Une lumière dans toute cette noirceur. On peut avoir toucher le fond, la vie vaut la peine d'être vécue, malgré les obstacles et les drames à surmonter.
Nos héros vont le découvrir, avec toute leur pudeur et sincérité, partageant avec nous ces moments si intimes et si touchants. Des moments souvent drôles, et attendrissants. L'alternance des points de vue rythme le récit, et on est vraiment pris par leurs histoires, par leur combat. On a parfois peur que l'un d'eux se laisse envahir, baisse les bras. On a envie de les aider, de les prendre dans nos bras et de leur dire que tout ira bien.
En bref, c'est un roman sincère et juste que nous offre l'auteure, un roman où la vie est célébrée dans toute sa cruauté mais surtout, dans toute sa beauté, un roman qui lève le voile sur ce mal qui est une vraie maladie, mais pas assez considérée comme telle, et dont souffre beaucoup trop de gens.
J'ai très envie de le lire :)
RépondreSupprimerJ'adore les romans qui viennent nous pogner les tripes... On se sent vivant après!!! Et je dois dire que cette couverture me plait bien. Alors je le note volontiers !
RépondreSupprimervraiment daccord avec toi, c'est un livre génial et qui nous en apprend pas mal ! il parle de sujets trop rarement exposés et franchement la lecture est très agréable
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