Que ta volonté soit faite de Maxime Chattam

Couverture Que ta volonté soit faite
Résumé :
Pour son vingtième roman, Maxime Chattam s’amuse à dresser le portrait d’une petite ville du Midwest américain des années 60 jusqu’au début des années 80, avec pour fil rouge l’évolution de Jon Petersen, un pervers psychopathe, de son enfance jusqu’au point culminant de sa sinistre carrière criminelle. Un roman noir à l’écriture et à l’atmosphère uniques dans la carrière de l’auteur, où tout converge vers un final aussi étonnant qu’imprévisible.
Que ta volonté soit faite est non seulement un voyage à Carson Mills, mais aussi dans ce qui constitue l’essence même du roman policier, la vérité et le crime. On songe bien sûr à Stephen King (une bourgade à la Norman Rockwell où tout le monde connait tout le monde, un vieux shérif obstiné, le poids de la religion, les secrets de famille…) et parfois aussi à Jim Thompson
Genre : Thriller
Éditeur : Albin Michel Sortie le : 2 janvier 2015
Prix : 21.90 € (Pour commander)
Pages : 368
Ma note :
4.5%2F5 

Mon avis :
 
Ce fut mon premier Chattam, et certainement pas le dernier.

Très vite, nous sommes confrontés à l'horreur, avec cette fameuse scène avec le chien. Waouh, l'auteur nous laisse deviner que rien ne va nous être épargné, et c'est tant mieux, car c'est ce que j'aime dans ce genre de romans.
Et en effet, nous voilà en train de découvrir la vie de Jon, racontée par un narrateur qui ne se présente pas. Il nous dira à demi-mots à la fin qui il est, à nous ensuite de deviner, et de voir si on avait vu juste :)

Mais la vie de Jon, bien que terrible au début, puis difficile par la suite, n'excuse pas tout. Car Jon est le mal en personne.
Bon sang, on le déteste, on a envie de crier aux gens de faire quelque chose, d'empêcher tout ça. Mais on ne peut rien faire à part être spectateur de la folie meurtrière de cet individu méprisable. Et de constater l'étendue de sa cruauté. Il ne recule devant rien pour satisfaire ses envies, il prend quand il a envie de prendre, et ce qu'il a envie de prendre. On a même du mal à croire qu'il ne se soit pas fait arrêté depuis ce temps, avec tout ce qu'il a fait.

Je ne me suis jamais ennuyée, et je me suis attachée aux autres personnages qu'on a pu rencontrer, comme ce vieux shérif et sa femme, que j'ai trouvés tellement attendrissants, à en verser une ou deux petites larmes. Ou encore la femme de Jon, qui va aller de souffrance en souffrance, n'ayant d'autre choix que d'encaisser et de survivre. Et ce petit garçon qui a bien compris comment fonctionnait son père, et qui voit sa mère s'éteindre peu à peu...
Des personnages pour lesquels on souffre, pour lesquels on tremble lors des confrontations avec Jon.

Difficile de vous parler de ce livre sans trop en dévoiler, car c'est là tout l'intérêt de ce récit.
La fin est surprenante, et en général je suis difficile à surprendre. J'avais deviné une partie, mais je ne m'attendais pas à ça, et j'ai trouvé ça juste magistral ! Je n'en revenais pas. L'auteur m'a mise dans une telle situation que j'en ai eu des frissons, et les larmes sont montées... Et surtout, ça m'a donné envie de le relire, ce qui ne m'arrive jamais d'habitude.

Seul petit bémol, je m'attendais à quelque chose de plus horrible, plus gore, je m'y étais préparé, après avoir vu l'émission On n'est pas couché, et en fait, ce n'était pas à ce point-là... mais bon, je me dis que nos deux chroniqueurs adorés ne doivent pas dévorer des livres zombies et autres trucs du genre comme moi ^^

Je ne peux que vous inviter à découvrir ce roman qui en vaut vraiment la peine. Maxime Chattam nous démontre à quel point il est fort, il nous emmène là où il veut, et comme il veut, on le suit les yeux fermés, enfin non, il faut quand même les garder ouverts pour lire, mais vous me comprenez ^^
Il joue avec nous, avec nos nerfs, notre conscience, nous fait réfléchir, nous interpelle, nous prend à témoin... et ça marche du tonnerre !



1 commentaire:

  1. J'adore cet auteur, un de mes préféré dans le genre ! Tu aimeras je pense ses autres titres, le dernier lu “la conjuration primitive" gore à souhait, très belle chronique.

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