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{CHRONIQUE} Indiana Teller, tome 1 : Lune de printemps de Sophie Audouin-Mamikonian

Couverture Indiana Teller, tome 1 : Lune de printemps 

" Dans les interminables plaines du Montana s'étend le ranch des Lykos. Les voisins alentour sont loin de se douter que ses habitants sont les membres de l'un des clans de loups-garous les plus puissants d'Amérique du Nord. Parmi eux, un seul humain a sa place : Indiana Teller, 17 ans. Né de l'union d'une humaine aux pouvoirs mystérieux et d'un loup-garou, Indiana est le petit-fils et le seul héritier de Karl, le chef de la meute. Se sentant comme un étranger parmi les siens, il lutte pour trouver sa place dans la hiérarchie codifiée imposée par son peuple : des créatures fantastiques qui vivent cachées au milieu des hommes."

Éditions Michel Lafon 
Année de première édition : 2011
Jeunesse Fantatisque
372 pages





 
 
Une très belle lecture !
J'ai trouvé le début un peu long. Toute cette présentation que le héros nous fait sur sa vie, sur comment il a grandi, comment il s'est entraîné etc, j'ai un peu peiné à avancer. Et puis dès que Indiana part à la fac, et que finalement l'histoire commence, je ne pouvais plus le lâcher !
Le style de l'autrice, que je connais un peu par Tara Duncan (j'ai lu les 2 ou 3 premiers tomes), est toujours aussi efficace. Sachant manier habilement les mots pour nous transmettre tout un tas d'émotions, elle nous fait rire, nous fait frissonner et oui, nous fait pleurer aussi !
Je me suis prise d'affection pour Indiana, ce non loup-garou qui évolue dans un monde de loup-garou et qui va finalement s'avérer être plein de bonnes surprises.
Les autres personnages sont aussi attachants, j'ai aimé les liens qui vont se nouer entre certains, avec beaucoup de réalisme.
Le mythe du loup-garou est ici quelque peu revisité, et ce n'est pas plus mal, même si je n'ai pas trop aimé le côté "obèse" que peuvent avoir les puissants loups-garous, comme le grand-père d'Indiana.
En bref, un tome rempli d'action et d'émotions, il se passe pas mal de choses si bien qu'on tourne les pages super vite, on adore, et on arrive à la fin sans s'en rendre compte !
 

Le bonheur m'a dit qu'il reviendrait de Eric Sanvoisin

Couverture Le bonheur m'a dit qu'il reviendrait

Résumé :

Lune et Elsa sont amies.
Elles sont différentes et cela les rapproche.
Ensemble, elles sont plus fortes.
Ensemble, elles pourront affronter leurs démons :
petit ami, tentative de viol, problèmes familiaux
douloureux…
Ensemble, elles randonneront en Bretagne
et essayeront d'éclaircir leur avenir embrumé.









Mon avis :

Ce récit est à l'image de la couverture : rafraîchissant et entraînant !

Il se lit très vite, grâce à des chapitres courts mais aussi au style fluide et plaisant de l'auteur, avec beaucoup de dialogues.
Nous rencontrons Lune. J'étais séduite dès le début rien que par le prénom tellement bien choisi ! Lune a une maladie dont j'ignorais l'existence : la prosopagnosie.
C'est un trouble de la reconnaissance des visages. Et oui, cette maladie existe bien, je suis allée vérifier ^^
Chaque matin, Lune repart de zéro, elle ne reconnait pas les visages de ses parents, ni le sien dans le miroir. Elle a des astuces pour reconnaitre les gens, mais c'est épuisant au quotidien. Ce qui fait qu'elle n'a pas d'amis. Excepté Elsa. Elsa est tout le contraire de Lune, aussi bien physiquement qu'au niveau du caractère et vie de famille. Leur seul point commun est la solitude causée par leur différence.

Les sujets de ce roman sont graves. On parle de viol et d'autres sujets tragiques dont je ne dirai rien car on les découvre au fur et à mesure que Elsa se livre à son amie. Cependant, ce n'est pas un livre plombant. Ça reste léger, un peu trop peut-être pour certains car on ne va pas au fond des choses. Mais c'est bien aussi de parler de sujets graves tout en gardant légèreté et humour !

J'ai un petit regret sur la seconde partie, quand les filles partent en randonnée. J'ai trouvé que c'était moins intéressant, et un peu trop "géographique" avec une succession de noms de plages, villages... que les filles croisent sur leur route.
Autre petit regret, la fin. Elle arrive bien trop vite, c'est même déstabilisant à quel point.

En bref, un joli roman sur la différence traité avec humour et pudeur avec deux héroïnes attachantes.


Toute une vie et un soir de Anne Griffin

Toute une vie et un soir

Résumé :

Dans une bourgade du comté de Meath, Maurice Hannigan, un vieux fermier, s’installe au bar du Rainsford House Hotel. Il est seul, comme toujours – sauf que, ce soir, rien n’est pareil : Maurice, à sa manière, est enfin prêt à raconter son histoire. Il est là pour se souvenir – de tout ce qu’il a été et de tout ce qu’il ne sera plus. Au fil de la soirée, il veut porter cinq toasts aux cinq personnes qui ont le plus compté pour lui. Il lève son verre à son grand frère Tony, à l’innocente Noreen, sa belle-sœur un peu timbrée, à la petite Molly, son premier enfant trop tôt disparu, au talent de son fils journaliste qui mène sa vie aux États-Unis, et enfin à la modestie de Sadie, sa femme tant aimée, partie deux ans plus tôt. Au fil de ces hommages, c’est toute une vie qui se révèle dans sa vérité franche et poignante…
Un roman plein de pudeur et de grâce qui contient toute l’âme de l’Irlande.

Titre original : When All Is Said (2019)



Mon avis :

J'ai eu un grand coup de coeur pour ce roman, et surtout pour Maurice...

Toute une vie et un soir est un roman bouleversant du début à la fin.
C’est l’histoire d’une vie entière contée en l’espace d’une toute dernière soirée. Une vie, avec ses moments heureux surtout, mais aussi ses moments douloureux.
Maurice passe sa dernière soirée à se souvenir et à nous raconter. En réalité, c’est à son fils qui a quitté l’Irlande pour les États-Unis qu’il s’adresse, mais on se sent si vite proche de Maurice qu’on en oublie que ce n’est pas à nous qu’il parle, et qu’il ne fait pas partie de notre vie.
Car on l’aime Maurice ! Bon sang, comme on peut l’aimer ! Avec ses défauts dont il ne se cache pas, mais aussi ses qualités avec en première ligne l’amour qu’il porte à sa femme.
C’est de cela qu’il s’agit, bien sûr.
Une belle histoire de vie et d’amour, une vie vécue humblement, une vie heureuse malgré tout.
Il y a les pertes d’êtres chers, des drames difficiles à vivre et encore plus à oublier.
C’est peut-être bien ce qui fait le drame de Maurice, car il n’oublie pas l’amour pour son frère, ni celui pour sa fille ni celui pour sa femme.
Il y a aussi la rancœur, et cette histoire de rivalité entre deux familles sur plusieurs générations qui nous tient en haleine.

A travers les derniers toasts portés aux personnes qui ont le plus compté dans sa vie, Maurice se raconte avec honnêteté, simplicité et pudeur.
On est ému lorsqu’il se souvient de sa rencontre avec Sadie, sa femme, on en tomberait presque amoureux nous aussi tant les sentiments, les émotions de Maurice transpercent les pages.
On pleure avec Maurice dans les pires moments de sa vie, lors de ses pertes impossibles à oublier.
Face à cette vie, à tout ce qu’il a accompli mais aussi perdu, on a le tournis et le souffle coupé.
Ce n’est pas triste, c’est poignant, parfois grave, mais tellement rempli d’amour et de gratitude.
Maurice, on l’aime, avec l’armure qu’il s’est forgée très jeune, car on découvre un homme sensible qui doute de lui et qui ne peut pas vivre sans celle qu’il était prêt à aimer jusqu’à son dernier souffle.

Merci Maurice de nous avoir ouvert votre cœur, et d’avoir partagé avec nous votre vie, je ne vous oublierai jamais, Maurice.

The Wicked Deep de Shea Ernshaw (2019)

Couverture The Wicked Deep


Résumé :

C’est une histoire de vengeance... Il y a près de deux siècles, Marguerite, Aurora et Hazel Swan, trois jeunes femmes belles, libres et indépendantes, furent accusées de sorcellerie par les habitants de la ville de Sparrow. Des pierres accrochées aux chevilles, les trois sœurs furent noyées. Exécutées. Depuis ce jour, chaque année au mois de juin, les sœurs Swan sortent des eaux de la baie pour choisir trois jeunes filles, trois hôtes. Dans le corps de ces adolescentes, Marguerite, Aurora et Hazel reviennent se venger. Et cette année encore, Penny le sait, alors que les touristes afflueront, on retrouvera des cadavres de jeunes hommes sur la plage… Car cette malédiction, rien ne semble pouvoir l’arrêter.

Une fiction d’une force envoûtante aux frontières de la sorcellerie et de la magie. Êtes-vous prêts à rencontrer les "Swan Sisters" ?



Mon avis :

Sorcières, malédiction, ambiance de petite ville maudite, une île insondable…

J'ai été séduite dès le début pas cette ambiance de petite ville côtière où chaque année, une malédiction s’échappe des profondeurs de l'océan sous la forme de trois sœurs sorcières qui, telles des sirènes maléfiques, charment et noient des hommes depuis deux cents ans.

Une atmosphère pesante s’installe, malgré la frivolité des jeunes, les premiers concernés par cette malédiction, qui fêtent chaque année cette horrible tradition. Alcool, fête, débordements… Même si ces jeunes s’en donnent à cœur joie, ils ne perdent pas de vue ce qui ne va pas tarder à arriver, et certains vont tout faire pour démasquer les Swan Sisters, peu importe ce qu’ils devront faire pour cela. Les touristes affluent, à la recherche de sensations macabres. Notre héroïne, Penny, assiste à ces semaines de folie, comme chaque mois de juin, impuissante. Elle ne veut pas s’impliquer, mais elle va y être forcée par la présence de Bo. Ce jeune homme venu de loin, qui a lui aussi un terrible secret enfoui, comme Penny.

On est pris par les mots de l’autrice qui parvient à nous ensorceler nous aussi et à nous tromper. Tout nous paraît tellement réel. On sent l’eau glacial sur notre peau, on ressent l’appel de l’océan, l’amour et la douleur quand elle frappe.
Je ne vous dirai pas que le twist m’a surprise, car ce serait faux, j’avais tout deviné malheureusement, j’aurais tellement aimé être surprise moi aussi ! Que voulez-vous, déformation professionnelle… Mais bravo à l’autrice pour ce choix pas facile, pour cette fin inoubliable qui nous laisse un goût d’océan dans la bouche, à moins que ce ne soit le sel de nos larmes…

Bonne nouvelle ! Netflix aurait acheté les droits, s’il vous fallait une raison supplémentaire pour le lire, vous êtes prévenus ;)

En bref, un roman intense et dramatique qui nous plonge au cœur d’une malédiction, on étouffe, on se noie, on est pris au piège pas les Swan Sisters dans cette atmosphère si particulière et tellement bien retranscrite par l’autrice, et on en ressort ébloui.


La cité du ciel de Amy Ewing



Résumé :

Sera ne s'est jamais sentie à sa place parmi son peuple, les Céruléennes. Curieuse de tout, elle questionne sans cesse ses trois mères, sa meilleures amie Leela et même la Grande Prêtresse.
Elle attend aussi avec impatience le jour ou le cordon qui relie la Cité du Ciel au monde d'en dessous sera rompu, permettant aux Céruléennes de partir en quête d'une nouvelle planète d'attache.
Mais lorsque Sera est choisie comme sacrifice pour rompre le cordon, elle ne sait quoi ressentir. Pour sauver sa Cité et ses concitoyennes, elle doit se précipiter du bord du prix de sa vie.
Sauf que tout ne se passe pas comme prévu et qu'elle survit à sa chute, atterrissant en un lieu appelé Kaolin. Sera a entendu des histoires sur les humain qui y habitent et elle ne tarde pas à se rendre compte que les mises en garde de ses mères étaient justifiées.



Mon avis :

La cité du ciel nous plonge dans un univers à la fois fascinant et terrifiant de réalisme. Le réalisme par la place de la femme à Kaolin, que l'on découvre en suivant le personnage d'Agnès. Agnès est en quelques sortes le double de Sera, puisque comme elle, elle ne se sent pas à sa place dans son monde. Leurs vies font échos l'une dans l'autre.
Sera vit dans un monde étrange et magique, j'ai eu un peu de mal au début, je ne comprenais pas tout, puis une fois cela passé, j'étais plutôt fascinée et en même temps agacée. Agacée car le monde de Sera repose sur tout ce que je déteste des religions, si ce n'est qu'ici, il n'y a que des femmes. Mais tout est là, la dévotion aveugle, la croyance sans limite, le sacrifice... L'autrice parvient à nous faire ressentir des émotions contradictoires, et nous interpelle.
Sera n'est pas comme les autres. Pour commencer, elle ne ressent pas d'attirance pour les femmes, pas de désir. Elle garde ce secret qui la terrifie, par contre, elle pose des tas de questions sur tout, et a tendance à enfreindre quelques règles. Mais lorsqu'elle est choisie pour se sacrifier afin de couper le cordon qui relie sa cité à la planète en-dessous, son monde s'écroule. Et malgré les questions et les doutes, elle remplit son devoir, pour le bien de son peuple.
Nous voici à Kaolin, où Sera s'est écrasée. Nous faisons la connaissance des jumeaux, Léo et Agnès. Ils évoluent dans un monde où l'homme domine la femme. Agnès se sent différente, elle veut plus qu'un mariage arrangé, plus que de devoir obtenir la permission de son père pour retirer son argent de la banque, plus que de belles robes, et surtout, Agnès ressent du désir pour les femmes.
Agnès veut être scientifique, ce qui est évidemment interdit à Kaolin. Et absolument pas ce que souhaite son père, cet homme craint de tous et qui semble ne reculer devant rien pour obtenir ce qu'il veut. Lorsque Sera et Agnès se rencontre, leur monde vole en éclat. Agnès va devoir puiser au plus profond d'elle-même le courage et la force de lutter contre son père, et Sera va devoir apprendre à remettre en doute ses croyances, apprendre à connaître son pouvoir et à faire confiance aux hommes.
Dont Léo. Léo qu'on déteste au début et qui va nous surprendre.

En bref, une belle découverte que ce premier tome qui se lit tout seul, on s'attache aux personnages et on a qu'une seule envie, connaître la suite !

{Chronique} Uppercut de Ahmed Kalouaz

Couverture Uppercut


Résumé :

Erwan distribue les coups de poing comme il enchaîne les renvois de nombreux collèges. La boxe est un refuge, une réponse qu'il imprime sur la figure de ceux qui le provoquent. Surtout quand on l'attaque sur la couleur de sa peau. Cette semaine-là, il se retrouve loin de sa bande, en stage dans un centre équestre à la campagne, confronté au racisme ambiant. Comment contenir ses émotions et garder les uppercuts serrés au fond des poches ?



Mon avis :

Uppercut est un roman fort, actuel. Très vite, on entre dans l'histoire et on se prend d'affection pour Erwan, on s'identifie même à lui. Les chapitres sont courts, percutants, comme des uppercuts, comme le roman qui se dévore en un instant.
Erwan est un jeune métisse de 13 ans qui a supporté toute sa vie des insultes et a fini par y répondre de la plus mauvaise des manières, avec ses propres armes, la violence. Il se fait virer de plusieurs établissements, enchaine les coups, jusqu'à ce boulot dans un centre équestre.
Uppercut nous fait comprendre que les mots sont souvent plus violents, plus ravageurs que les coups. Que parfois certaines personnes sont racistes sans le réaliser, que de simples petits mots peuvent blesser et prendre une bien trop imposante place.
J'ai versé quelques larmes d'énervement face ce que vit Erwan, face à ce racisme intolérable. On connait tous des gens comme Gilbert, un bon gars, avec un bon fond, mais qui tient pourtant des propos racistes.

Uppercut est un roman touchant et passionnant sur le racisme quotidien ordinaire, et sur comment on peut se construire quand on y est confronté toute sa vie.


 



{Chronique} On reconstruit bien les maisons après les ouragans de Fabien Fernandez

Couverture On reconstruit bien les maisons après les ouragans
Auteur : Fabien Fernandez
Genre :Contemporain
Éditions : Pygmalion
Sortie le : 19 septembre2018
Nombre de pages : 230
Prix : 18.00 €
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Résumé :

«J'étais las des conseils protecteurs, j'avais besoin d'un peu de danger. J'avais envie de ce pas vers l'inconnu, de faire front avec toi pour nous reconstruire ensemble et pas chacun de notre côté.» Detroit, Michigan. Alexis et Peggy, couple de Français expatriés, commencent tout juste à revivre après un drame... Wallace mise son avenir sur le basket. Mais, lorsqu il est renvoyé de son équipe puis du lycée, il n'a d'autre choix que d'abandonner ses rêves. Dolores, vétérane d'Irak, vit dans la rue. Tout ce qu'elle peut économiser la mène vers un seul but : enregistrer les chansons qu'elle écrit. Quatre destins diamétralement opposés et pourtant si semblables. Que leur réservera cette ville, reflet de leur reconstruction?



Mon avis :

Le titre et la couverture m'ont de suite fait de l'oeil, et le résumé a fini de me convaincre, j'avais très envie de lire ce roman !

Je dois dire que j'ai été emportée dès les premières lignes, je me suis retrouvée dans un tourbillon d'émotions ! On se prend d'affection si vite pour les personnages qu'on a qu'une seule envie, savoir comment ils vont s'en sortir, ce qui va leur arriver. Ces tranches de vie, à des moments clés, et ce lien, parfois infime, entre eux, j'ai vraiment adoré.

Je n'ai pas vu passer ma lecture, c'était fluide et intense. Très intense.
Les quatre personnages que nous suivons n'ont pas eu la vie facile, et chacun y fait face à sa manière : Dolorès en s'excluant de la société, mais déterminée à aller à la rencontre de son rêve, Peggy et Alexis, en repartant de zéro dans un autre pays que le leur après un drame insurmontable, et Wallace, forcé de tourner le dos à son rêve, mais lui aussi déterminé à sortir la tête hors de l'eau.
J'ai aimé leur force, leur courage face à l'adversité. Mais plus que tout, j'ai aimé l'espoir qui se dégage de leur histoire, qu'ils gardent en eux, coûte que coûte. Et leur ténacité. Quand on veut, on peut, quand on travaille pour que les choses changent, quand on fait le maximum pour s'en sortir, pourquoi ça ne fonctionnerait pas ?
Et puis soudain, un petit rien fait tout basculer. On se rend compte que l'équilibre est fragile, que tout peut voler en éclat en un rien de temps, une petite erreur, une seconde d'inattention. Et ensuite ?
Il faut tout reconstruire. Se battre.

J'ai été captivée par l'écriture de Fabien Fernandez, par son habileté à me faire ressentir toutes ces émotions. J'ai été chamboulée plus d'une fois, j'ai pleuré et j'ai souri aussi.
On se rend compte que chaque moment est important, qu'il faut savoir profiter de ce que la vie nous offre, ne pas prendre pour acquis ce que l'on a et chérir chaque instant.

En bref, le destin de quatre héros qui se débattent pour s'en sortir, c'est émouvant et prenant, jusqu'à la dernière page qu'on referme le cœur lourd, mais rempli d'espoir.  


{Chronique} Juste de l'autre côté de la mer de Ingrid Thobois

Couverture Juste de l'autre côté de la mer
Autrice : Ingrid Thobois
Genre : Jeunesse
Éditions : Bayard
Sortie le : 19 septembre 2018
Nombre de pages : 271
Prix : 13.90 €
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Résumé :

Lilia et Medhi, 15 ans, des jumeaux qui ont grandi dans l'Atlas marocain, se retrouvent livrés à eux-mêmes dans les rues de Tanger. De l'autre côté du détroit de Gibraltar, l'eldorado européen attire Mehdi comme un aimant. Mais pour Lilia, il est hors de question de risquer sa vie pour un miroir aux alouettes...



Mon avis :

J'avais très envie de découvrir ce roman dont le thème m'intéresse beaucoup. Je suis très contente de l'avoir lu, je l'ai trouvé passionnant.

Nous suivons ces jumeaux, une fille et un garçon, des adolescents. Nous les voyons évoluer dans leur monde, nous connaissons leurs rêves, leurs envies. Ils voient leur pays changer, l'extrémisme religieux s'installer. On ressent leur colère, leurs peurs, c'est super bien fait !
J'ai aimé que l'on suive un garçon et une fille du même âge, car on se rend compte que leur vie est vraiment différente. Lilia est obligée de se dissimuler, de se déguiser même, pour ne pas subir les regards incessants, les remarques méchantes et graveleuses, voire pire, dans la rue. Medhi, lui, est finalement du bon côté, il ne subit pas comme sa soeur la pression sociale et/ou religieuse, encore moins celle de leur mère, pourtant, c'est lui qui rêve de quitter son pays, pour cette Europe où tout semble possible.


L'histoire est addictive, les chapitres, très courts, s'enchaînent avec rapidité. On a tellement envie de savoir comment les jumeaux vont s'en sortir. Au début, on découvre leur vie, dans ce petit village paisible. La soeur dessine, le frère pêche. Bien sûr, rien n'est simple, et la place de la femme dans ce pays régi par les hommes est malmenée : leur mère est virée de son travail et forcée de laisser ses enfants à son frère.
Si cette vie suffit à Lilia, Medhi lui, rêve d'autre chose. Les récits de ceux qui sont partis et ont réussi en Europe le font rêver, malgré les paroles plus réalistes de leur ami français qui vient une fois par an en vacances.
Les rêves de Mehdi se transforment en colère, et elle ne le quittera plus. C'est le début d'une série de problèmes pour nos jeunes héros. Lilia tentera tout pour le ramener à la raison, eux d'habitude si proches, mais il reste fermé, complètement borné. Il en devient méchant et cruel. Il ne pense qu'à lui, peu importe les conséquences, qui sont très lourdes pour Lilia. Heureusement, c'est une jeune fille qui ne manque pas de courage, elle est intelligente et aussi déterminée que son frère.


La fin est assez ouverte et nous laisse avec beaucoup de questions. J'ai trouvé que ça correspondait bien à la trame du roman, et à la réalité, tout simplement. C'est une histoire parmi beaucoup d'autres qui, comme Lilia et Medhi, rêvent d'un monde meilleur, qui fuient sans savoir s'ils arriveront, portés seulement par l'espoir.

En bref, Juste de l'autre côté de la mer est un roman poignant qui nous transporte complètement, à partir de 14 ans.


 


{Chronique} Hôtel Heartwood, tome 1 : Une maison pour Mona de Kallie George

Couverture Hôtel Heartwood, tome 1 : Une maison pour Mona
Autrice : Kallie George
Genre : Jeunesse
Éditions : Casterman
Sortie le : 10 octobre 2018
Nombre de pages : 192
Prix : 12.90 €
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Résumé :

Hôtel Heartwood. Prière de laisser les crocs et les griffes dehors.

Lorsqu’un très violent orage éclate dans la forêt, Mona la souris croit sa dernière heure venue. Elle trouve par hasard refuge au luxueux Hôtel Heartwood, caché au creux d’un arbre. Une foule d’animaux séjourne dans cet abri douillet pour l’automne. Pourtant, au cœur de ce tourbillon de lits moelleux, de biscuits tout justes sortis du four et de joyeux bals, une ennemie féroce attend Mona…

Passez l’automne avec Mona à l’Hôtel Heartwood ! En attendant l’hiver, le printemps et l’été, dans les prochains volumes.



Mon avis :

Je suis totalement tombée sous le charme de ce petit roman ! La couverture est tellement belle, il y a plein d'illustrations en noir et blanc à l'intérieur qui m'émerveillaient à chaque fois que j'en découvrais une nouvelle en tournant une page.
C'est vraiment un bel objet livre, juste parfait pour la saison, qui séduira les petits et grands lecteurs !

Et l'histoire l'est tout autant ! Le style de l'autrice est fluide et immersif, ça se lit très vite. On se prend immédiatement de sympathie pour Mona, cette petite souris qui survit là où elle peut. Lorsqu'elle arrive à l'Hôtel Heartwood, on s'émerveille avec elle. L'endroit semble magnifique, chaud et douillet, rempli de petits animaux attachants, prêts à rendre service. On les aime tous et on a envie que Mona reste auprès d'eux.
Il y a de jolies rencontres, de nouvelles amitiés qui se créent, mais aussi du danger ! Un ours approche pour hiberner, tandis qu'une meute de loups cherche l'hôtel pour dévorer ses occupants ! Heureusement, Mona est là et démontrera à quel point elle aime sa nouvelle maison et ses occupants et surtout à quel point elle est courageuse.
Mais il y a aussi du mystère, avec les parents de Mona, et ce petit coeur gravé que l'on retrouve sur sa valise. Ou encore pourquoi l'une des clientes est si triste et ne chante plus ? Mona fera preuve de courage et d'empathie, d'audace aussi.

 
En bref, une très jolie histoire dans un joli écrin qui se dévore au coin du feu, ou sous un plaid, quand le vent souffle fort dehors, j'ai vraiment été charmée, et je suis impatiente de lire la suite prévue en février 2019 !



{Chronique} La fille d'avril de Annelise Heurtier

Couverture La fille d'avril
Autrice : Annelise Heurtier
Genre : Jeunesse
Éditions : Casterman
Sortie le : 5 septembre 2018
Nombre de pages : 281
Prix : 13.90 €
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Résumé :

1966, dans une petite ville de province. Catherine vit comme la plupart des jeunes filles de son âge : elle aide sa mère aux multiples tâches ménagères et parcourt chaque jour à pied les quatre kilomètres qui la séparent du collège. Un jour, elle est contrainte de faire le chemin en courant. C’est une révélation : quel sentiment de vitesse, de force, de liberté ! Mais courir dans la rue, surtout pour une femme, est une chose alors impensable. Pourtant, motivée par un sentiment d’injustice et par une rencontre avec un étudiant militant, Catherine s’interroge, s’obstine, s’entête… jusqu’à mener sa vie dans la direction qu’elle a choisie.



Mon avis :

Catherine est une jeune fille qui aide à la maison, pas le choix, chaque jour ses corvées, mais qui va aussi à l'école pour filles, grâce à une bourse (sinon, elle serait déjà au boulot en attendant d'être mariée). Nous suivons ainsi son quotidien, ce que c'est que d'être une jeune fille à cette époque, et je dois dire que j'ai été choquée/en colère/sidérée (rien à rayer, tout ça à la fois) plus d'une fois. J'avais l'impression d'étouffer ! Je ne suis pas naïve, je sais très bien comment ça se passait pour les femmes avant, mais je crois qu'on a parfois tendance à l'oublier. Et je trouve que ce roman est parfait pour nous rappeler qu'on doit rester vigilant.
Combien de fois j'ai entendu le fameux "mais ça sert à rien l'école" de la part de mes filles, comme tous les parents. Nous avons les réponses à travers les pages de ce récit.
Quand Catherine veut courir et qu'on lui rétorque qu'elle aura des poils sur tout le corps, pire, que son utérus tombera, elle n'a aucun moyen de se renseigner pour savoir si c'est vrai. Heureusement, elle fait confiance à son corps, à son instinct et à son intelligence pour courir malgré les dires.
Ainsi Catherine va se poser des tas de questions comme : pourquoi les garçons ont-ils plus de droit que les filles ?
Tout simplement car à l'époque, on disait que les filles étaient moins intelligentes que les garçons, qu'elles ne pouvaient pas courir plus de 10 min, il ne faudrait surtout pas abîmer ce corps qui n'est là que pour une chose : enfanter. Elle n'a personne vers qui se tourner, pas de communication avec ses parents, elle ne peut déjà même pas parler de règles avec sa mère. D'ailleurs, Catherine va jouer un rôle important auprès de sa petite soeur car elle ne veut pas la laisser dans l'ignorance et la détresse dans laquelle sa mère l'avait laissée lors de ses premières règles.
C'est vraiment une autre époque, mais pas si lointaine que ça. Les femmes n'avaient le droit de travailler et d'avoir un compte en banque qu'avec l'autorisation du mari. Et je ne parle même pas de quelle manière on les traitait.

La fille d'avril est un roman fort, qui se lit avec passion. J'ai été embarqué avec Catherine, je voulais tant savoir ce qui allait lui arriver ! J'ai adoré aussi les passages avec Catherine et sa petite fille, découvrir la vie de cette époque au travers les yeux d'une ado d'aujourd'hui apportait beaucoup.

 
En bref, un roman qui mérite d'être lu, il faut le lire, le faire lire à nos enfants, pour ne pas oublier, pour rester vigilant, pour qu'on leur rappelle qu'avant, les jeunes filles n'avaient pas le choix.



{Chronique} Quand la nuit devient jour de Sophie Jomain

Couverture Quand la nuit devient jour
Autrice : Sophie Jomain
Genre : Contemporain
Éditions : J'ai lu
Sortie le : 10 janvier 2018
Nombre de pages : 224
Prix : 6.70 €
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Résumé :

On m’a demandé un jour de définir ma douleur. Je sais dire ce que je ressens lorsque je m’enfonce une épine dans le pied, décrire l’échauffement d’une brûlure, parler des nœuds dans mon estomac quand j’ai trop mangé, de l’élancement lancinant d’une carie, mais je suis incapable d’expliquer ce qui me ronge de l’intérieur et qui me fait mal au-delà de toute souffrance que je connais déjà.
La dépression.
Ma faiblesse.
Le combat que je mène contre moi-même est sans fin, et personne n’est en mesure de m’aider. Dieu, la science, la médecine, même l’amour des miens a échoué. Ils m’ont perdue. Sans doute depuis le début.
J’ai vingt-neuf ans, je m’appelle Camille, je suis franco-belge, et je vais mourir dans trois mois.
Le 6 avril 2016.
Par euthanasie volontaire assistée.



Mon avis :

J'éprouvais une certaine appréhension à lire ce roman qui évoque un sujet malheureusement tabou, alors qu'il ne devrait pas l'être, l'euthanasie. Pas que je sois contre, au contraire. Mais quand on lit le résumé, on comprend de suite que ce sera une lecture éprouvante.

Oui, j'avais peur de ce que j'allais lire, et en réalité, l'autrice a tout simplement réussi son pari. Celui d'écrire un roman non pas sur un mais sur deux sujets mal vus/compris par la société. Le tout avec talent et beaucoup de sensibilité et de pudeur aussi.

Avec de simples mots, Sophie Jomain parvient à nous faire ressentir des émotions, nous fait nous poser des questions, peut-être ouvrir les yeux et comprendre certaines choses qui nous dépassaient avant.
On ressent la souffrance de Camille, sa détermination, sa colère aussi. Mais que c'est dur quand elle doit faire face à ses parents, que c'est dur d'imaginer la scène au travers de leurs yeux à eux.

C'est un roman qui m'a fait rire mais pleuré, oh oui beaucoup pleuré. Un roman que je trouve utile car il lève un voile sur la maladie qu'est la dépression, car oui, c'est une maladie, une maladie grave et terrible, et qu'on a tendance malheureusement à minimiser.
Je suis ressortie très troublée de cette lecture, touchée, meurtrie, mais aussi grandie. Rien que pour cela, merci Sophie ! 
 
En bref, un récit poignant porté par la plume sensible de Sophie Jomain, qui met en lumière des sujets bien trop tabous en France. Ça nous prend aux tripes, ça nous questionne et nous emporte dans un tourbillon d'émotions.



{Chronique} H2O, tome 2 : Après l'apocalypse de Virginia Bergin

Couverture H2O, tome 2 : Après l'apocalypse
Auteur : Virginia Bergin
Genre : Jeunesse SF
Éditions : Bayard
Sortie le : 14 mars 2018
Nombre de pages : 411
Prix : 15.90 €
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Résumé :

Je m'appelle Ruby Morris. Je déteste la pluie.
Je vais vous dire un truc étrange au sujet des apocalypses, un truc que je ne savais pas avant d'en vivre une.
Ça a l'air assez horrible, hein ?
Faites-moi confiance...
Ça peut toujours être pire.
C'est ce qui arrive quand vous êtes seul, qu'il y a eu une apocalypse mondiale et que vous espérez l'arrivée de votre père comme il l'avait promis, mais qu'il ne se pointe pas. Alors qu'est-ce que vous allez devenir ? Et chaque jour, vous essayez de ne pas vous poser la question...
Tout va bien se passer. Ou pas...
Titre original : The Storm (2015)

Mon avis :


J'avais adoré le premier tome, souvenez-vous, du coup, j'ai enchaîné presque à la suite ce second et dernier tome que j'ai tout autant aimé que le premier !
Tout est de nouveau réuni pour en faire un page turner. Tout ce qui avait tellement bien fonctionné dans le premier tome, l'autrice nous les offre avec brio tout en continuant de développer l'histoire, avec une intrigue qui nous emporte et qui en plus tient la route. Pas de sensation de déjà vu ou de déception, comme c'est souvent le cas dans une suite, au contraire ! Je l'ai dévoré tout aussi vite avec la même envie et les mêmes émotions.
J'adore ce type de récit apocalyptique. Ici, le danger mortel c'est la pluie. Une simple petite goutte et c'est la mort. Dehors, forcément, c'est le chaos, plus rien n'est comme avant. Il faut se battre contre tout, les hommes, les éléments, pour survivre.
C'est dans ce monde dévasté que nous retrouvons Ruby. Quelques temps après la fin du premier tome. Notre héroïne vient de vivre un enfer qui l'a laissée au précipice de la folie. On se demande comment elle tient cet équilibre si fragile. Jusqu'à ce qu'elle prenne la décision de partir à la recherche de son père, son dernier espoir de retrouver un semblant de vie.
Une nouvelle aventure commence, difficile et dangereuse, et qui vont l'amener à se poser des questions.
Ce second tome est aussi haletant et prenant que le premier, c'est une duologie vraiment addictive du début à la fin !
Ruby est le genre d'héroïne comme on voit peu, elle galère vraiment, elle est fragile vulnérable et pas irréprochable, humaine quoi. C'est ce qui la rend si attachante, avec en plus sa façon si personnelle de nous raconter son histoire. On se sent proche d'elle et on ne souhaite qu'une chose : qu'elle s'en sorte. 
En bref, un coup de coeur pour cette duologie qui se lit d'une traite tant c'est prenant et intense ! Un petit conseil, si vous la commencez, assurez-vous d'avoir le second tome sous la main, ça en vaut vraiment la peine !



{Chronique} Hazel Wood, tome 1 de Melissa Albert

Couverture Hazel Wood, tome 1
Autrice : Melissa Albert
Genre : Jeunesse fantasy
Éditions : Milan
Sortie le : 28 avril 2018
Nombre de pages : 373
Prix : 17.90 €
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Résumé :

Hazel Wood, la résidence légendaire d'Althea Proserpine, auteure des célèbres Contes de l'Hinterland.
Hazel Wood, d'où semble s'échapper des personnages inventés par Althea.
Hazel Wood, où sa petite-fille, Alice, va devoir s'aventurer.
Hazel Wood, dont personne ne revient jamais.
Et si Hazel Wood était bien plus qu'un simple manoir ? Un leurre ? Une porte d'entrée sur un autre monde ?
Et si Alice était bien plus qu'une simple New-Yorkaise ? Une princesse ? Une tueuse ?

Il était une fois... Hazel Wood.
Titre original : The Hazel Wood, book 1 (2018)



Mon avis :

Un coup de coeur ! Et regardez comme le livre est beau avec, comme toujours chez Milan, une superbe couverture :




Quelle lecture fantastique !

Nous suivons Alice et sa mère, à travers les États Unis, elles sont pourchassées depuis des années, si bien qu'Alice, de son enfance, n'a que des souvenirs de fuite à la dernière minute, de routes et de motels... Mais que fuient-elles ? C'est là que ça se complique et que ça devient hyper intéressant et intriguant : c'est comme une malchance qui les talonne, quelque chose de sombre et dangereux, qui provoque la poisse partout où elles sont.
Un jour, la grand-mère d'Alice meurt, elles pensent que tout ceci, cette vie de fuite et de choses étranges, est derrière elles. Malheureusement, elles avaient tord et c'est l'escalade d'évènements dingues qui nous emportent tout droit vers Hazel Wood, ou pire, vers l'Hinterland.

Impossible, l'Hinterland n'existe que dans un recueil de contes, me direz-vous. Et si c'était vrai ? Et si les contes existaient réellement quelque part et qu'on pouvait y pénétrer ?
Plutôt cool, non ? Sauf que les contes de l'Hinterland n'ont rien de féériques mais plutôt tout d'horrifiques !

C'est le livre parfait pour la période de l'année qu'on entame, pour Halloween ! C'est tellement différent de tout ce qu'on peut lire, c'est passionnant, flippant, intrigant et fascinant, tout ça à la fois ! On adore Alice, même ses colères noires incontrôlables, on les lui pardonne. Elle, tout ce qu'elle veut, c'est être avec sa mère, lire de bons livres et vivre, tout simplement. On s'attache d'emblée à elle et à son ami qui va la suivre dans la plus folle des aventures.
Les pages se tournent rapidement, on est embarqué dès le début dans l'histoire incroyable d'Alice, jusqu'à la fin, avec qu'une seule envie, tout recommencer pour retourner à Hazel Wood.
 
En bref, un univers sombre et macabre, complètement captivant, un coup de coeur pour ce conte maléfique !



La fille d'encre & d'étoiles de Kiran Millwood Hargrave

Couverture La fille d'encre & d'étoiles
Autrice : Kiran Millwood Hargrave
Genre : Jeunesse fantasy
Éditions : Michel Lafon
Sortie le : 28 juin 2018
Nombre de pages : 263
Prix : 14.95 €
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Résumé :

" Chacun de nous porte sur sa peau la carte de sa vie, dans sa façon de se mouvoir et même dans sa façon de grandir "

Alors qu'il est interdit de quitter l'île de Joya, Isabella rêve des contrées lointaines que son père a un jour visitées et cartographiées. Quand sa meilleure amie disparaît, Isabella est résolue à faire partie de l'équipe de recherches. Guidée par une carte ancienne, appartenant à sa famille depuis des générations, et par sa connaissance des étoiles, Isabella prend part à l'expédition et navigue dans les dangereux Territoires Oubliés. Mais sous leurs pas, un mythe féroce s'agite dans son sommeil...
Titre original : The Girl of Ink and Stars



Mon avis :

J'ai complètement craqué sur la couverture, le titre et le résumé ! L'objet livre est superbe, vraiment un beau cadeau à offrir ou à se faire, et dans les tons parfaits pour la nouvelle saison qui approche :)

J'ai adoré le début, j'étais hyper emballée par ce que l'autrice nous faisait découvrir. Cette île gouvernée par un dictateur, l'environnement des cartes (inhabituel pour moi) de notre personnage principal, les légendes de l'île, et toutes les interdictions comme celle de ne pas nager dans l'océan... bref j'étais très très contente de ma lecture.
Mon enthousiasme est un peu retombé, je n'ai jamais réussi à me sentir impliquée dans l'histoire, ni me sentir proche du personnage que nous suivons. Pourtant, le récit est écrit à la première personne, donc nous avons vraiment le ressenti d'Isabella. Je ne sais pas pourquoi je me suis sentie si détachée, peut-être que le tout manquait de profondeur, de détails. C'est vrai que cette histoire en aurait mérité tellement plus ! Plus d'interactions entre les personnages, certains sont en plus si intrigants. Oui, je crois que c'est cela le problème, un peu trop survolé à mon goût. Et cela n'engage que moi bien sûr :)

Le point positif, c'est que malgré cela, il se lit très vite, et tous les petits dessins à l'intérieur sont du plus bel effet. Notre héroïne part à l'aventure et le moins qu'on puisse dire, c'est que ce ne sera pas de tout repos, c'est très mouvementé , très mystérieux aussi.
J'ai beaucoup aimé les histoires, les légendes/mythes racontés par Isabella ou son père, peut-être la partie que j'ai le plus apprécié, avec tout ce qui avait un rapport avec les cartes et la passion qu'en a Isabella. 
 
En bref, un très beau livre pour les jeunes amateurs de fantasy et de légendes.


Avec des si et des peut-être de Carène Ponte


Couverture Avec des si et des peut-être
Autrice : Carène Ponte
Genre : Contemporain Feel-good
Éditions : Michel Lafon
Sortie le : 24 mai 2018
Nombre de pages : 375
Prix : 18.95 €
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Résumé :

Aimeriez-vous savoir quelle serait votre vie si vous aviez fait d’autres choix ?
Prof de français au lycée de Savannah (-sur-Seine), Maxine vit en colocation avec Claudia (et ses crèmes au jus d’herbe fermenté), elle aime Flaubert (ses élèves, Stromae), courir avec ses deux meilleures amies (trois cents mètres) et aller chez le dentiste (sa sœur).
Maxine croit aux signes et aux messages de l’Univers. Pourtant elle ne peut s’empêcher de se demander : « Et si j’étais allée ici plutôt que là, si j’avais fait ceci au lieu de cela, ma vie serait-elle chamboulée ? »
En bonne prof de français, Maxine aime le conditionnel…
Mais à trop réfléchir Avec des si et des peut-être, ne risque-t-on pas d’oublier de vivre au présent ?
Et si la vie décidait de lui réserver un drôle de tour ?



Mon avis :
La lecture parfaite pour l'été !

J'avais beaucoup aimé le précédent roman de l'autrice, alors j'ai plongé dans celui-ci sans hésiter, presque même sans en lire le résumé.
Quel plaisir de retrouver la plume si vrai, drôle et touchante de Carène Ponte !

Nous voilà embarqués dans une nouvelle histoire aux côtés de Maxine, prof de français dans un lycée, qui a bien du mal avec sa vie qu'elle n'assume pas, et dont elle pense ne pas en être satisfaite.
Car Maxine voulait être journaliste radio, avoir sa propre émission, briller à l'antenne, et non voir des élèves souffler à tout va devant les textes classiques qu'elle affectionne tant.
Et si elle ne s'était pas cassé la cheville ? Et si elle avait fait ci, ou bien pris ce chemin ?... 
Ces questions, on se les ai tous posées plein de fois. Qu'aurait été notre vie si nous avions fait tel choix et pas celui-là ?
Maxine va avoir la chance de le vérifier par elle-même au travers d'un drôle de tour, pas si drôle que ça au début. Mais qui pourrait bien tout changer dans la vie de Maxine.

Avec humour et justesse, Carène Ponte nous invite à nous poser la question qui compte, celle des choix dans une vie. Au fil des pages, on découvre, et on comprend, avec Maxine que l'important ne réside pas où l'on croit, mais dans l'acceptation de notre vie, de ce qu'elle est et représente pour nous. Avec les réseaux sociaux de plus en plus présents dans notre quotidien, où tout le monde partage leur vie parfaite et formidable, il est facile de se laisser prendre et de passer à côté de l'essentiel, de revenir même à ce qui compte vraiment.
Une philosophie de vie que je partage complètement. Je ne pouvais qu'aimer ce nouveau roman :)
En plus, l'autrice y a ajouté quelques petites surprises pour ses lecteurs que l'on découvre avec plaisir et un peu de nostalgie aussi.
Et ces notes d'humour en bas de page, quelle joie de les retrouver ! 
 
En bref, une lecture riche en émotion et en sourires, pleine de fraicheur et qui nous invite à nous questionner sur notre vie tout en douceur !