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Les Fragmentés, tome 3 : Les éclairés Neal Shusterman

Couverture Les Fragmentés, tome 3 : Les éclairés
Résumé :
Lev et Connor sont à nouveau sur la route. Le Cimetière, dernier refuge des adolescents destinés à être fragmentés, a été détruit. Mais cette fois, les deux garçons ne fuient pas. Décidés à mettre fin à la fragmentation, ils sont maintenant à la recherche de réponses : comment une société évoluée a-t-elle pu accepter ce sinistre procédé ? Pourquoi son créateur a-t-il été rayé de l'Histoire ? Qui sont les Citoyens proactifs, qui semblent tirer les ficelles du trafic d'organes ? Pendant ce temps, Cam, premier adolescent entièrement composé de parties fragmentées, tente de dissoudre l'organisation qui l'a fabriqué. Loin de Risa, le jeune homme s'interroge. Est-il malgré tout un être humain, capable d'éprouver des sentiments ?
Genre : SF jeunesse
Éditeur : MSK
Sortie le : 21 mai 2014
Prix : 17.00 € ( Pour commander)
Pages : 466

Mon avis

Les deux premiers tomes m'avaient plongée dans un monde terrible, et ce troisième tome est tout aussi bon !
Cette dystopie est glaçante, l'une des plus effrayantes que j'ai lues, qui met mal à l'aise et qui nous interroge.

J'ai retrouvé avec plaisir nos héros, et angoisse aussi, car étant attachée à eux, j'avais peur de découvrir ce qu'il allait se passer pour eux.
En le lisant, je pensais que c'était le dernier tome de la série, du coup, j'en attendais beaucoup, et en fait c'est peut-être celui que j'ai le moins aimé, les deux premiers avaient été des coups de coeur. J'ai adoré celui-ci, attention, je ne dis pas que je n'ai pas aimé, au contraire, mais un peu moins que les autres.
Bien que nous ayons beaucoup de révélations, je l'ai trouvé un peu plus lent, avec moins d'action, mais toujours aussi prenant grâce à la tension installée et aux révélations.

L'auteur sème un sacré malaise en nous, et cette dystopie imaginaire prend tout à coup une tournure des plus inquiétantes quand on découvre les articles de presse intégrés au récit. Si on se posait déjà des questions au cours du tome 1 et 2, ici, on flippe carrément en se disant que ce genre de choses pourraient tout à fait arriver, et rend notre lecture effrayante.

Je n'en dirai pas plus sur l'intrigue pour ne pas spoiler puisqu'il s'agit d'un tome 3, mais si vous aimez les dystopies, celle-ci est à mon avis la plus adulte, la plus réaliste et du coup la plus flippante.
Les personnages sont tous différents, complexes et attachants, l'atmosphère pesante et parfois glauque, l'intrigue prenante et intense, on ne voit pas le temps passer, on ne s'ennuie pas.

En bref, encore un tome réussi, bien que différent des autres, les révélations nous tiennent en haleine et nous glacent le sang, une dystopie à avoir dans sa bibliothèque !

Retrouvez mes avis pour le tome 1 et le tome 2 :) 
 

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Praërie, tome 2 : Le Secret des Haoms de Jean-Luc Marcastel

Couverture Praërie, tome 2 : Le Secret des Haoms
Résumé :
Le lieutenant Vincent Marty réussira-t-il à quitter le monde impitoyable de Praërie ? Là, parmi ces descendants d’humains miniaturisés par erreur voici plus de vingt ans, il a trouvé des alliés en la personne de Lo'Hiss, redoutable chasseur, d’une étrange fille-guêpe et de Séfan, une jeune sink aussi surprenante qu’attachante. Avec leur aide, il est parti à la recherche du laboratoire où se trouve le protocole qui lui permettra de retrouver sa taille d’origine.
Mais la Vertjungle est féroce et sans pitié pour qui ne connaît pas ses secrets… car le moindre ruisseau y devient un fleuve infranchissable hanté par des créatures redoutables, les insectes !
Pourtant, ici comme ailleurs, le plus terrible des prédateurs n’est pas toujours celui que l’on croit…
Praërie - Les vrais monstres sont sous nos pieds…
Genre : Jeunesse
Éditeur : Scrineo
Sortie le : 9 avril 2015
Prix : 16.90 € ( Pour commander)
Pages : 472
Ma note :
5%2F5
 

Mon avis :

  J'avais beaucoup aimé le 1er tome et j'avais hâte de savoir comment cette histoire de dingue allait finir.
Merci à livraddict pour leur confiance dans ce nouveau partenariat qui m'a permis de lire la fin de cette histoire, et quelle fin !

Ce dernier tome est encore meilleur que le premier, c'est un coup de coeur !

Encore une fois, on sent combien l'auteur a travaillé, combien il connait son sujet sur le bout des doigts. C'est tellement évident qu'on le suit les yeux fermés sans jamais se poser de question, sans jamais remettre en doute ce qu'il nous raconte.
De toute façon, on n'a pas le temps : une tension nous prend aux tripes dès la première page et ne nous quitte qu'à la fin.
Le danger est constant dans Praërie et on n'y échappe pas. En tant que Sinks, il n'y a pas de répit et c'est ce qu'on va vivre tout au long de ces 400 et quelques pages. On va subir les pires horreurs, nos pires craintes grandeur nature.
Vous imaginez ? ce joli petit lézard qui prend le soleil et qui file à toute vitesse à notre arrivée ? Il prend d'un coup l'allure d'un cauchemar, d'un dragon, quand on mesure à peine 5 millimètres. Et la grosse araignée dont on n'est même pas capable d'approcher quand on la trouve dans la salle de bain ? Vous vous imaginez devoir l'affronter avec vos 5 malheureux petits millimètres ?
C'est dans ce monde où les insectes deviennent des monstres sans pitié que nos héros vont devoir survivre.
Mais parfois, les monstres ne sont pas là où on les attend, et prennent souvent de drôles de formes.

Bon sang, on en prend plein les yeux, il faut avoir le coeur accroché, car rien ne sera épargné à nos héros.
A travers leur quête, ils vont affronter leurs peurs les plus profondes, mais ils vont aussi découvrir qui ils sont et qui ils veulent devenir.
La réalité de leur monde, de la société dans laquelle ils vivent, la prise de conscience d'être un être à part entière, s'approprier son destin, sa vie, mais aussi son corps. Choisir, décider de sa vie, et non plus la subir. Penser par soi-même, oser affronter l'inconnu, faire le grand saut et se laisser envahir pas de nouveaux sentiments, de nouvelles émotions...
Tant de choses que nos héros, qu'ils soient Sinks ou Homme, vont découvrir.
C'est ce que j'ai aimé dans cette histoire, en plus qu'elle soit vraiment divertissante, dépaysante et passionnante, il y a une vraie morale, un message derrière cette aventure.
En voyant ce que les femmes et les hommes, ces Sinks, ces Fillvolmorts, subissaient, tout ce dont on les privait, plus d'une fois je me suis dit que j'avais de la chance, la chance de pouvoir choisir librement ma vie et l'homme qui la partage, d'avoir des enfants et un métier, une vie que j'ai choisie. Ce qui est loin d'être le cas pour tous dans le monde à l'heure qu'il est.
Finalement, quelque part, certains aspects de notre monde ne sont pas très éloignés de ceux du monde des Sinks.
J'ai aimé le discours de Vincent, sa vision du monde et la critique qu'il en fait. Une analyse que personnellement je trouve juste et que je partage.

En plus de tous ces moments de tension, où nos héros doivent se battre sans arrêt pour survivre, il y a de beaux moments d'amitié et d'amour. On ne tombe jamais dans le gnan-gnan, au contraire. Ce sont des sentiments puissants, beaux, sincères et terriblement touchants. On ne peut qu'observer et admirer leur courage, leur grandeur d'âme.
Leur monde est sens dessus dessous, ils vont devoir affronter bien pire que ces monstres, ils vont devoir affronter ce en quoi ils ont toujours cru.

En bref, un tome explosif qui nous passionne du début à la fin. Le danger est constant et les monstres ont plusieurs visages, mais parmi tous ces combats, tous ces obstacles, toute cette violence, quelque chose de beau, de sincère et d'émouvant va éclore et s'épanouir. On quitte Praërie le coeur lourd, les larmes au coin des yeux, avec un regard nouveau sur ce qui nous entoure, et surtout sur qui nous sommes. Merci Monsieur Marcastel pour ce moment de lecture enrichissant !




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Couverture Praërie, tome 1 : Le monde des sinks Couverture Praërie, tome 2 : Le Secret des Haoms

Bird Box de Josh Malerman

Couverture Bird Box
Résumé :
Malorie élève ses enfants de la seule façon possible : barricadés chez eux. Dehors, il y a un danger terrible, sans nom. S’ils s’aventurent à l’extérieur, ce sera les yeux bandés pour rester en vie. S’ils ôtent leurs bandeaux, ils se donneront la mort avec une violence inouïe. Malorie a deux solutions : rester cachée avec ses enfants, isolée, ou bien entamer un terrifiant périple jusqu’au fleuve dans une tentative désespérée, presque vaine, pour rejoindre une hypothétique colonie de survivants. La maison est calme. Les portes sont verrouillées, les rideaux sont tirés, les matelas cloués aux fenêtres. Les enfants dorment dans la chambre de l’autre côté du couloir. Mais bientôt, elle devra les réveiller et leur bander les yeux. Aujourd’hui, ils doivent quitter la maison et jouer le tout pour le tout.
Genre : Thriller/Horreur/Science fiction
Éditeur : Calmann-Lévy
Sortie le : 17 septembre 2014
Prix : 20.90 € ( Pour commander)
Pages : 372
Ma note :
5%2F5
 

Mon avis :

  Ce livre, j'ai voulu le lire dès que je l'ai vu. J'en profite pour remercier encore une fois Cajou, qui, grâce à un concours sur son blog, m'a permis de le découvrir. Une lecture telle que je l'imaginais, une lecture intense, un coup de coeur, que je partage avec ma binomette Ferilou.

Ce livre est terrifiant. Une angoisse nous étreint dès le début et ne nous quitte plus. Une angoisse qui nous rend presque paranoïaque, on se surprend à sonder les zones d'ombre qui nous entoure, avec une insistance et une tension, avec ce petit doute dans la tête. Ce livre fait partie des bouquins les plus flippants, perturbants, dérangeants que j'ai lus.

C'est Malorie qui nous raconte son histoire à la 3ème personne, ce qui nous confère une sorte de retrait, d'éloignement à tout ça, juste assez pour qu'on conserve notre conscience pendant la lecture, et que des questions effrayantes s'y installent.
Malorie est enceinte quand tout commence. Des incidents tragiques isolés au quatre coins du monde, mais qui au fil des jours deviennent de plus en plus nombreux. Quelque chose force les gens à se tuer, à tuer même parfois leur proche avant de se suicider, souvent avec les moyens du bord et dicté par une folie animale. Ce qui donne des scénarios, des scènes horribles, inimaginables.

L'histoire nous est racontée en deux temps. Il y a la Malorie d'aujourd'hui, celle qui se retrouve avec 2 enfants de 4 ans, des enfants qui n'ont jamais rien vu d'autre que l'intérieur de leur maison. Celle qui trouve enfin le courage de quitter ce semblant de foyer et de protection contre l'extérieur, pour quelque chose de meilleur, une promesse d'un endroit plus sûr. C'est cette Malorie là qui va, pendant ce périple des plus dangereux et impensables les yeux fermés, se souvenir comment elle est arrivée là et ce qu'elle a dû faire pour survivre.
On a donc un récit en deux temps, l'un qui se passe aujourd'hui et l'autre qui revient sur le passé et ses évènements.

Je ne vais rien dévoiler en disant cela puisque c'est écrit dans la 4ème de couverture, mais ce qui rend cette histoire terrifiante, c'est qu'on ne va jamais voir les créatures responsable de cette apocalypse.
Ne rien voir est pire. On les sent, on les devine, on les imagine et notre imagination, tout comme celle des personnages, est à son paroxysme. Cela donne des moments d'angoisse très forts, apporte une tension constante au récit, un sentiment de danger qui ne nous quitte jamais. Certaines scènes nous donnent froid dans le dos, nous empêchent presque de respirer.

Et bien sûr, les créatures ne sont pas les seuls danger pour l'homme. Les hommes, comme toujours, se comportent n'importe comment, quoi que ici, il y a finalement assez peu d'interaction puisque dehors on ne peut pas ouvrir les yeux, donc on ne sort pas, ou le minimum vital. Mais il y a aussi les animaux, et l'auteur leur offre une place toute particulière, amplifiant ce sentiment de malaise qui nous étreint du début à la fin.

Malorie, qui ne se sentait pas la force d'avoir un enfant, va se révéler étonnante. Comment éduquer des enfants dans ce monde ? Comment apprendre à des bébés à garder les yeux fermés ? Comment trouver la force de les élever dans ce monde tout en sachant qu'il n'en reste plus rien ?

Je vais m'arrêter là et vous inviter tout simplement à le lire, car ça en vaut vraiment la peine. Découvrir comment les gens s'organisent pour survivre, mais surtout comment Malorie va survivre. Ce serait vous gâcher le truc que de trop vous en parler.

En bref, un coup de coeur pour ce roman qui est effrayant par bien des côtés. On se sent comme enfermé, nous aussi, dans cette cage à oiseau, se demandant ce qui nous attend à l'extérieur, et si ce n'est tout simplement pas une autre cage. C'est intense à lire, parfois perturbant, souvent angoissant, ça nous oblige à garder les yeux ouverts jusqu'à la dernière page où l'intensité est à son maximum.


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The Book of Ivy, tome 1 de Amy Engel

Couverture The Book of Ivy, tome 1
Résumé :
Voilà cinquante ans qu’une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. Un groupe de survivants d’une dizaine de milliers de personnes a fini par se former, et ce qui reste des États-Unis d’Amérique s’est choisi un président. Mais des deux familles qui se sont affrontées pour obtenir le pouvoir, la mienne a perdu. Aujourd’hui, les fils et les filles des adversaires d’autrefois sont contraints de s’épouser, chaque année, lors d’une cérémonie censée assurer l’unité du peuple.
J’ai seize ans cette année, et mon tour est venu.
Je m’appelle Ivy Westfall, et je n’ai qu’une seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu’on me destine, Bishop, le fils du président. Depuis ma plus tendre enfance, je me prépare pour ce moment. Peu importent mes sentiments, mes désirs, mes doutes. Les espoirs de toute une communauté reposent sur moi. Le temps de la rébellion approche…
Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera.
Née pour trahir et faite pour tuer… Sera-t-elle à la hauteur ? À la fois histoire d’amour torturée, thriller psychologique et dystopie cruelle, The Book of Ivy vous entraîne dans un compte à rebours haletant dont vous ne sortirez pas indemnes.
Genre : Science Fiction jeunesse
Éditeur : Lumen
Sortie le : 5 mars 2015
Prix : 15.00 € ( Pour commander)
Pages : 342
Ma note :
4%2F5

Mon avis :
 

  Ce livre, j'ai vu passer des tas de coups de coeur sur la toile, instagram... J'étais impatiente de le lire, et encore plus avec ma binômette Ferilou, même si j'avais une légère appréhension, comme toujours que je lis un bouquin qui a tant plu. J'ai peur d'être déçue.

Bon, je vais être claire dès le début, j'ai adoré !
J'ai eu le souffle court plus d'une fois et pour plein de raisons différentes.
Ce qui est étrange c'est que quand j'y repense, il n'y a pas beaucoup d'action, il ne se passe pas grand chose, et pourtant ça fonctionne. C'est aussi pour ça que je ne peux pas mettre une note plus haute, car malgré tout, j'aurais voulu plus que ça, j'aurais voulu quelque chose de plus approfondi, de plus combatif, comme le résumé nous le laissait supposer.

On se laisse quand même bien prendre au jeu dès le début, et on ne peut que compatir, horrifié, pour Ivy et toutes ces pauvres filles de 16 ans qui se retrouvent mariées et à pondre des bébés contre leur volonté. Sujet malheureusement encore bien trop actuel de nos jours et inadmissible.

Ivy nous parle et nous livre ses pensées les plus intimes, ses émotions, mais aussi sa détermination. Quel courage elle a cette jeune fille, quelle maturité pour son âge. Son sens de la loyauté mais aussi ses blessures, tout ça la rend attachante.
On l'accompagne dans cette mission qui sera le déclencheur d'un jeu de pouvoir. Mais à quel prix ?
Son père, qui se dit être contre la politique du président en place, contre ces mariages forcés, n'est finalement pas bien différent de lui. Il offre sa fille, sans pitié et sans remords, sa fille de 16 ans, à un mariage forcé avec un inconnu, mais surtout, il l'oblige à faire le salle boulot. C'est elle qui se retrouvera avec du sang sur les mains, et pas n'importe quel sang, celui d'un innocent comme elle va le découvrir. Mais plus encore, celui de la seule personne qui l'aidera, sans même s'en rendre compte, à devenir enfin celle qu'elle doit être, à s'affirmer, et à se sentir aimer.

La relation qui se noue doucement mais d'une si jolie façon devant nous entre Ivy et Bishop est l'atout principal du roman, et en prend toute la place.
Les voir évoluer l'un avec l'autre, un peu gauchement au départ, et cette attirance qui est là, sous la surface, et qui ne demande qu'à se libérer. Tout comme Ivy aimerait se libérer de cette vie qu'elle n'a pas choisie.
On a le souffle court, des papillons dans le ventre grâce à ces deux-là, on ne voit pas le temps passer et on se réjouit de les voir ensemble.
Jusqu'à la dernière partie où des décisions sont prises, et là, je peux vous dire qu'il est impossible de reposer le livre, on tourne les pages avec une boule dans le ventre.
Ivy va-t-elle réussir à faire ce pour quoi elle a été élevée ? La menace est là, présente tout le long, on espère qu'elle parviendra à trouver une échappatoire...

En bref, secrets, courage, trahison, loyauté sont réunis dans cette dystopie prenante malgré le manque d'action. Une romance qui ne tombe ni dans la facilité ni dans la mièvrerie et qui, même si elle prend un peu trop de place sur le reste, nous passionne du début à la fin.


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Les Insurgés de Malorie Blackman

Couverture Les Insurgés
Résumé :
Après la guerre et les conflits, un monde nouveau est créé, fondé sur un principe unique : la vie humaine comme bien le plus précieux.

Les gardiens doivent maintenir la paix face aux attaques des rebelles. Mais il leur est interdit d’ôter la vie. Leurs armes sont non létales et leurs prisonniers doivent être bien traités.

Kaspar , 17 ans, décide de mettre sa vie au service des Gardiens, chargés de faire respecter ce principe. La vie comme valeur ultime… Beau principe. Mais est-ce une utopie ?
Genre : Jeunesse SF
Éditeur : Milan collection Macadam
Sortie le : 6 mai 2015
Prix : 15.20 € ( Pour commander)
Pages : 343
Ma note :
4%2F5

Mon avis :

Voici un roman qui se dévore sans mal, presque d'une traitre. L'univers futuriste dans lequel on plonge est fascinant, et on l'imagine très bien, que ce soit les armes, les lieux, les moyens de locomotion...
On s'attache très vite à notre héros, Kaspar. Ce jeune homme de 17 ans vient de réaliser son rêve en devenant un gardien, ces hommes et ces femmes qui défendent la population et qui sont chargés de faire respecter une loi peu commune : respecter la vie. Ainsi, on ne tue pas, les armes qu'ils utilisent ne sont là que pour neutraliser, et éviter le plus possible la violence. Loi qu'ils doivent appliquer aussi quand ils combattent les insurgés. Mais le monde de Kaspar va très vite être chamboulé, quand tout une succession d'évènements inattendus vont lui arriver. Dès lors, il ne saura plus qui croire et ses convictions les plus intimes vont être malmenées.
Et nous aussi par la même occasion.

L'auteure parvient en effet à nous transmettre les émotions et les doutes de son personnage. Si bien qu'on se sent concerné par l'histoire, qu'on veut en savoir toujours plus, comme Kaspar. On veut découvrir la vérité, aussi horrible soit elle.
Les pages se tournent rapidement, on ne voit pas le temps passer. C'est vif et entrainant, on ne s'ennuie pas, il y a toujours une nouvelle découverte, un nouveau problème à gérer, de l'action, de l'amitié, et même un peu d'amour.

J'aurais deux petits regrets quand à ce roman. Le premier c'est que j'aurais aimé rester plus longtemps dans cet univers. La fin m'a laissée sur ma faim ^^ je pense que ça aurait mérité soit un second tome, surtout que je pense qu'il y a matière, ou alors quelque chose de plus dense. Je regrette que la fin arrive si vite, certaines choses auraient mérité un approfondissement.

Mon autre regret c'est que j'aurais aimé avoir un récit à deux voix. Celle de Kaspar comme c'est déjà le cas, mais aussi celle d'un autre personnage, que j'ai trouvé fascinant, avec un destin tragique à en couper le souffle, mais d'une force et d'une loyauté inégalable.

En bref, malgré une fin qui nous laisse un goût d'inachevé, on est totalement transporté dans l'univers futuriste de Malorie Blackman, dont la plume et l'imagination ne sont plus à démontrer.


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L'enfant Papillon de Gabrielle Massat

Couverture L'enfant Papillon
Résumé :
C’est au XXIIe siècle que la Cité a été frappée par un virus mortel. Depuis lors, les habitants vivent emmurés pour endiguer le fléau. Des messages de l’Extérieur, relayés par le gouvernement militaire, promettent une libération qui ne vient pas. Maïa, sous-lieutenant de 17 ans, rêve de quitter sa ville natale et cherche une faille dans les murs de la Cité. Mais un jour, son mentor Dimitri est condamné pour trahison par sa faute. La nécessité de s’échapper devient alors beaucoup plus urgente. Elle n’a qu’une seule piste : retrouver la trace du mystérieux « Enfant Papillon », seul habitant de la Cité à avoir jamais franchi le mur. Elle va pouvoir compter sur l’aide de Zéphyr, un tueur à gages atrocement défiguré, et Nathanael, un individu contaminé par le virus.
Genre : Jeunesse SF
Éditeur : Hachette
Sortie le : 4 février 2015
Prix : 16.00 € ( Pour commander)
Pages : 396
Ma note :
4%2F5

Mon avis :

J'avais très envie de découvrir ce roman, surtout suite à la chronique de Louve, donc un grand merci à Babélio pour leur confiance dans cette nouvelle masse critique :)

L'objet livre est particulièrement bien réalisé, la couverture est jolie, mais c'est surtout l'intérieur qui m'a plu, avec des barbelés dessinés à chaque début de chapitre, début de chapitre qui marque un décompte menant à l'impensable pour notre héroïne. La typo est aussi recherchée, avec des effets sur certaines lettres. Donc un visuel très agréable et qui donne envie.

Dès le début, on est dans l'histoire et dans le vif du sujet. L'auteure parvient à nous expliquer son monde tout en faisant avancer l'intrigue.
Pas de descriptions ou d'explications interminables, juste ce qu'il faut, au moment où il faut, pour qu'on sache où on va, et pourquoi c'est comme ça.
On ressent très vite un sentiment d'étouffement, et d'injustice, surtout quand le mentor de Maïa, Dimitri, est enfermé puis jugé, condamné à bien pire que la mort : le châtiment.
24 h de tortures inimaginables, allant de l'amputation aux yeux crevés, c'est pire que le corps que l'on brise, c'est l'âme de ces pauvres condamnés.


Maïa se sent responsable de ce qui arrive à Dimitri, et va donc tout faire pour le sortir de là, même si elle doit y risquer sa vie. Seule solution : sortir de la Cité.
Commence alors un périple dans la Cité, une quête dans les pires ghettos, pour retrouver ce fameux "enfant papillon".

J'ai vraiment été emportée dès le début du roman. Et puis j'ai ressenti comme un flottement pendant un bon moment, où je n'étais pas plus intéressée que ça par ce qu'il se passait. Maïa, je n'ai pas réussi à l'apprécier réellement, je l'ai trouvée pleine de contradictions, l'exemple le plus flagrant étant son opinion sur les Lazuls. Elle suit bêtement ce qu'on lui a appris toute sa vie sur ces pauvres êtres, mais pourtant, elle ne rêve que d'une chose, sortir de la Cité alors que là aussi, toute sa vie on lui a appris qu'on ne devait pas sortir. Autre chose qui m'a un peu dérangée, c'est son désintéressement à sa mère et son frère, qui passent complètement après Dimitri. Mais j'ai admiré sa ténacité et sa force de caractère à toute épreuve, ou presque.
Heureusement, pendant ce moment de flottement dont je parlais, il y a les apparitions de Nate et Zéphir. Ce dernier est pour moi le plus intéressant, ce côté tueur froid, avec pourtant cette voix douce et ce regard tendre qu'il pose sur son ami. Ces cicatrices qui devraient l'enlaidir mais qui lui apportent au contraire une force presque surnaturelle. On le croit sans âme, et pourtant...
Et Nate, ce Lazul qui est pire qu'un déchet pour les autres, va trouver le moyen de se frayer un chemin dans le coeur de notre héroïne. Nous offrant ainsi une romance émouvante, mais qui reste à sa place, chose que j'ai aimée. Nate est pourtant bien plus réaliste que Maïa quand à leur avenir, et ne va pas tomber dans la facilité.
J'aurais aimé que ces deux personnages soient plus approfondis, ils l'auraient mérité, et ça aurait ajouté un plus à l'histoire, au lieu de nous montrer des passages côté "méchants" dont je me serais bien passés.

Et puis vient la dernière partie, le compte à rebours s'accélère et là, impossible de reposer le livre avant la fin. On en prend plein les yeux, nos héros plein la tronche, et on tremble pour eux. J'espère sincèrement que l'auteure aura envie de nous offrir une suite, car cette histoire le mérite. J'ai envie de savoir ce qui arrive aux personnages, comment va évoluer cette romance impossible, et surtout, retrouver Zéphir et en découvrir encore plus sur lui. Retrouver leurs échanges drôles et légers, malgré la lourdeur de cette vie qu'ils subissaient. L'auteure nous offre un épilogue, mais alors, bien trop court, quel dommage ! Je veux une suite !

En bref, une dystopie française qui n'a pas à rougir face aux autres, au contraire ! Des personnages forts et attachants, un monde cruel et sans pitié, une bonne dystopie.

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Inhuman, tome 1 de Kat Falls

Couverture Inhuman, tome 1
Résumé :
Un virus destructeur a transformé une partie de la population en animaux et contraint à séparer les Etats-Unis en deux zones. Lane vit à l'ouest, dans la zone saine, et se voit confier une mission : passer dans la zone contaminée pour rapporter une photo et ainsi sauver son père. Lors de son périple, elle trouve des alliés et le moyen de combattre le virus...
Genre : Jeunesse Science-fiction
Éditeur : Milan
Sortie le : 4 février 2015
Prix : 16.90 € ( Pour commander)
Pages : 444
Ma note :
4.5%2F5 

Mon avis :

Je sais ce que vous vous dites : un virus destructeur ? Une jeune fille qui se retrouve avec une mission ? encore une dystopie jeunesse qui essaye de surfer sur la vague du succès des Hunger Games et compagnie...

Et bien pas du tout ! on en est même très loin, et l'auteure nous offre une vraie originalité avec ce premier tome, avec un univers recherché et maitrisé.

Pour commencer, le virus qui a éliminé une bonne partie de la population ne transforme pas les gens en zombies mais en animaux, et pour le coup, on se retrouve avec des personnages haut en couleurs, des personnages attendrissants, étonnants et souvent terrifiants.
Mais des gens surtout qui cherchent à survivre dans ces conditions, qui tentent d'avoir un brin de vie dans ce chaos, avec cette menace au-dessus de leur tête, qu'un jour ou l'autre ils y passeront eux aussi.

On s'attache très vite à l'héroïne, Lane. On comprend l'étouffement qu'elle ressent à devoir rester derrière ce mur, elle qui a grandi avec les histoires d'aventures incroyables que lui racontait son père. Sa curiosité est aussi très forte, et elle veut savoir ce qu'il y a réellement derrière ce mur, voir de ses propres yeux.
Elle va en avoir très vite l'occasion en se retrouvant prise au piège par une femme sans scrupule. On ressent cette injustice dès le début, ainsi que la peur des autres, des microbes etc. L'auteur parvient en peu de temps à nous rendre presque parano et nous méfier de tout et tout le monde.
On comprend que le voyage qu'on va entreprendre avec Lane ne va pas être de tout repos, et qu'il aura son lot de surprises et de danger.
Et c'est vraiment le cas. On ne s'ennuie pas. C'est un vrai page-turner, de ceux qui nous emportent dans un univers totalement décalé et sorti tout droit de l'imagination débordante de l'auteure, de ceux qui nous tiennent en haleine du début à la fin, en faisant battre notre coeur au rythme des dangers que rencontre notre héroïne, mais aussi pour ces personnages qu'elle va rencontrer.

Allez, je dirais que le seul petit point dérangeant c'est cet espèce de triangle amoureux un peu bizarre entre Lane et les deux personnages masculins. On comprend d'ailleurs pas très bien où se situe Lane par rapport à ça, elle n'est pas très claire dans ses propos ni dans ses pensées. Mais il faut dire que les évènements ne l'aident pas à se poser et à y voir plus clair, et surtout, j'ai l'impression qu'elle préférait mettre tout ça de côté pour se concentrer sur l'unique chose importante à ses yeux : combattre ce virus et sauver le maximum de gens.
Car pour elle, peu importe l'apparence, elle considère que chaque personne est humaine et mérite qu'on lui tende la main. C'est un beau message que nous fait passer l'auteure, un message sur la tolérance face aux différences. Un message encore bien trop actuel, malheureusement.
Cela va bien sûr jouer de mauvais tours à Lane car comme on va le voir, tendre la main à certaines personnes dans ce monde peut être dangereux.
J'ai vraiment aimé suivre Lane, son grand cœur, sa foi en l'être humain, et j'ai apprécié son caractère décidé, volontaire. Pas facile de se retrouver dans ce monde à l'apparence sauvage alors qu'on a grandit dans un monde aseptisé, et pourtant elle va faire face et affronter ce qui arrive avec beaucoup de courage.

Le point fort de ce roman est l'univers extrêmement bien fourni et développé. L'auteure nous offre quelque chose de travaillé avec minutie et on va de découverte en découverte.
Mais l'autre point fort est les personnages, notamment Rafe.
Quel personnage complexe et déroutant ! On le découvre cruel et sans coeur, bien que courageux et intrépide. Très vite c'est un autre jeune homme que nous allons découvrir et l'influence que va avoir Lane sur lui va être révélatrice. Et comment ne pas être attendri quand on découvre sa vie, son passé, son enfance... C'est un personnage qui nous fait passer par un tas d'émotions, on le déteste, on le trouve intrigant, on l'apprécie, on en a peur...

En bref, un premier tome à la limite du coup de coeur, porté par un univers riche et étonnant, avec des personnages travaillés, qu'on a envie de suivre et d'aimer. Un page turner sans aucun doute !

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Photo 

L'élite, tome 1 de Joelle Charbonneau


Couverture L'élite, tome 1
Résumé 
La Terre ne ressemble plus à la planète sur laquelle nous vivons. Les Sept Guerres en ont détruit la quasi-totalité et les hommes essaient de la reconstruire. C’est dans cet environnement que vie Cia et sa famille. A 16 ans, la majorité des adolescents doit trouver un travail. Les autres, l’Élite, sont choisis pour le Testing. L’épreuve suprême. Un test ultime qui promet l’entrée à l’université pour les gagnants. Ou plutôt pour les survivants… Cia a été choisie. Et elle va rapidement comprendre qu’elle ne peut faire confiance à personne.
Genre : Dystopie, Science fiction, jeunesse
Éditeur : Milan Sortie le : 15 mai 2014
Prix : 13.50 € (Pour commander)
Pages : 312
Ma note :
5%2F5
 


Mon avis :
 
Vous allez dire, encore une dystopie ? Oui, mais même si on y retrouve quelques ingrédients qui sont propres à ce genre-là, une fois qu'on est dans l'histoire, on oublie très vite toutes celles qu'on a pu déjà lire.
Ce premier tome est passionnant, intense et prenant ! 

Très vite, on entre dans l'histoire, l'auteur nous distillant à droite à gauche, pendant la mise en place de l'intrigue, tous les éléments dont nous avons besoin pour comprendre. Pas de longues explications donc, mais des petits détails, juste assez d'information, que nous donne Cia, pour nous expliquer la situation.
Cia est une jeune fille très attachante. Sûre d'elle, de ses capacités et de son intelligence, on prend plaisir à la suivre dans cette aventure. Elle est forte, réfléchie, prête à tout pour sa survie, pour atteindre son but, mais plus que tout, elle est prête à tout pour sauver sa famille, et ses proches.
Depuis toute petite, elle rêve de passer ce fameux test, celui qui lui permettra peut-être d'intégrer l'université qui façonne les dirigeants de ce nouveau monde.
Mais quand elle est sélectionnée, c'est la douche froide. Son père, qui a lui-même passé le test, la met en garde : elle ne devra faire confiance à personne.
Et là, une vraie parano s'installe : elle observe tout, étudie les autres, se méfie... Ses suspicions vont très vite s'avérer utile, et elle va découvrir que ceux qui font passer les test n'en ont rien à faire de ces jeunes. Au contraire. Et qu'ils ont une manière bien spéciale pour les départager.

On discerne deux parties dans le récit.
La première, la découverte des lieux du test, des autres candidats et les 3 premiers tests. C'est passionnant. Même si techniquement ces tests ne sont pas dangereux, on comprend vite que le danger peut venir de partout, et on tremble pour notre héroïne. Des amitiés naissent, avec toujours cette suspicion, cette arrière pensée qui nous dit qu'on ne peut faire confiance à personne.
Et à juste titre. Des candidats commencent à disparaitre, d'autres tentent d'en éliminer d'autres. Mais c'est toujours sous-entendu, rien n'est vraiment fait directement. C'est ce qui rend cette première partie intense et tendue.

Et la seconde partie, qui concerne le dernier test.
C'est la survie en territoire hostile. Mais pas que. Car à la fin, il ne peut en rester qu'une poignée sur les dizaines en lice. Les candidats sont armés. Et très vite, les affrontements vont commencer.
Cette seconde partie est encore plus intense que la première. On sait maintenant que les candidats peuvent et vont s'entretuer. Mais on comprend aussi très vite que le danger est partout. Des bêtes sauvages, des pièges, le manque d'eau et de nourriture... la menace est partout.
Notre héroïne va faire équipe avec Tomas, un garçon de sa communauté et qui semble avoir le béguin pour elle depuis longtemps. Mais peut-elle vraiment lui faire confiance ? N'est-il pas comme les autres, prêt à tout pour arriver à ses fins ?

J'ai adoré ce roman du début à la fin. L'auteur parvient à nous intéresser à ce monde reconstruit qu'elle a imaginé. La tension nous rend dingue par moment, et les scènes d'action sont suffisamment présentes pour nous faire monter le rythme cardiaque. Les scènes plus calmes nous permettent de faire le point avec l'héroïne, de souffler un peu, mais même pendant ces moments-là, on a du mal à relâcher la surveillance, comme notre héroïne. Et enfin, la romance entre Cia et Tomas apporte un peu de douceur dans ce monde cruel, et rajoute de la tension à tout ça, surtout quand on sait qu'à la fin du test, il ne restera pas beaucoup de candidats et que leur mémoire sera effacée.

En bref, un premier tome tellement prenant qu'on a du mal à le lâcher, c'est intense, dangereux et on passe par tout un tas d'émotion avec notre héroïne, jusqu'à la dernière page, avec cette fin qui nous promet un second tome tout aussi fort !

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