Une pluie sans fin de Michael Farris Smith

Couverture Une pluie sans finRésumé :
Après des années de catastrophes écologiques, le sud des États-Unis, de la Louisiane à la Floride, est devenu un véritable no man’s land. Plutôt que de reconstruire sans cesse, le gouvernement a tracé une frontière et ordonné l’évacuation de la zone. Au sud de la Ligne se trouve désormais une zone de non-droit ravagée par les tempêtes et les intempéries incessantes – sans électricité, sans ressources et sans lois.
Cohen fait partie des rares hommes qui ont choisi de rester. Incapable de surmonter la mort de sa femme et de l’enfant qu’elle portait, il tente tant bien que mal de redonner un sens à sa vie, errant sous une pluie sans fin. Des circonstances imprévues vont le mettre en présence d’une colonie de survivants, menée par Aggie, un prêcheur fanatique hanté par des visions mystiques. Celui-ci retenant contre leur gré des femmes et des enfants, Cohen va les libérer et tenter de leur faire franchir la Ligne. Commence alors un dangereux périple à travers un paysage désolé, avec pour fin l'espoir d'une humanité peut-être retrouvée.
Genre : Science Fiction
Éditeur : Super 8 éditions
Sortie le : 7 mai 2015
Prix : 20.00 € (Pour commander)
Pages : 439
Ma note :
5%2F5

Mon avis :
 
Encore une fois, je suis conquise par les parutions de cette maison d'édition ! Il y eut Déchirés, puis Treize, deux romans qui m'avaient transportée, et voilà maintenant "Une pluie sans fin". Un coup de coeur.

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Pour être transportée, ça je l'ai été, dès les premières pages.
Ce nouveau monde où la nature a repris ses droits, sous la forme d'une pluie sans fin et de tempêtes toutes plus meurtrières les unes que les autres, est effrayant.
C'est un roman post-apocalyptique, au même titre qu'un bon livre zombie, on y retrouve les thèmes chers à ce genre, sans les zombies évidemment. Quoi que de ce côté-là, la tension était parfois si forte, le danger si présent, qu'il m'est arrivé plus d'une fois de penser aux zombies justement, vous savez, quand les héros vont dans un nouvel endroit et qu'ils ne savent pas sur quoi ils vont tomber. Et bien voilà, c'était la même chose.
Une tension constante, une pluie qui nous trempe des pieds à la tête, qui nous coupe le souffle, qui nous rend transis de froid, qui nous étouffe... L'auteur a vraiment su trouver les mots pour décrire magistralement cette pluie. Elle est tellement présente qu'on aurait pu craindre des répétitions, mais pas du tout. Mais tellement présente qu'elle en devient un personnage, peut-être même le méchant à combattre, à redouter et à affronter. Mais elle n'est pas seule. L'homme dans l'adversité peut démontrer une grande force, mais il peut aussi devenir le pire de ce qu'il a en lui. Et ceux qui portaient le mal en eux vont profiter de ce chaos pour le laisser enfin exploser dans leur folie.

Le gouvernement a abdiqué face à cette pluie qui détruit tout. On se rend compte que nous, pauvres hommes, sommes bien peu de chose face aux éléments. Que nos constructions dont nous sommes si fiers ne valent finalement pas tant que ça... et qu'elles ne font pas le poids.
Certains hommes n'ont pu se résoudre à quitter leur terre, comme les avait priés le gouvernement. Et c'est dans un chaos sans nom qu'on fait la connaissance de notre héros, Cohen. Très vite on s'attache à lui, il nous fend le cœur. Ses flashbacks sur sa vie d'avant, avec sa femme qu'il aime à en mourir, l'aide à tenir, et nous offre des moments de répits, où on peut se reposer un peu, quoi que, pas tout le temps... J'ai autant aimé ses passages avec sa femme, des passages d'une tendresse infinie, que les autres. J'ai tout aimé dans ce roman.
En particulier Cohen. C'est ce genre de héros hanté par les siens, qui survit on ne sait pas comment, tant il est anéanti. Ce genre de héros qui, contre toute attente, et sans se soucier des conséquences, va tendre la main. Quitte à se la faire couper.
Il prend les coups et se relève, il se relève toujours. Et il avance. Il cherche un but à tout ça, une raison à ce chaos et à ce que lui, il soit toujours en vie.
Et dans ce chaos, il va faire des rencontres, certaines qui vont changer sa vie. Et qui vont, inévitablement, le mener vers ce qu'il a attendu depuis si longtemps.

Je ne me suis jamais ennuyée, pas un seul instant. Le style de l'auteur est si prenant, parfois poétique et envoûtant, il nous colle à la peau comme cette pluie qu'on arrive presque à ressentir. Certains passages sont sombres, écœurants, mais aussi tendres et tellement émouvants. L'ambiance est si particulière, étouffante et nous donne froid dans le dos. Ce monde est ravagé par la pluie mais aussi par l'homme, les deux monstres de cette histoire.
J'ai eu si peur pour nos héros, à en trembler et à en avoir l'estomac contracté. L'auteur parvient facilement à les rendre proches de nous. Et rien que pour eux, pour savoir s'ils vont s'en sortir et parvenir à atteindre cette limite, on tourne les pages sans s'en rendre compte.

En bref, l'un des meilleurs livres post-apocalyptique que j'ai lu, un coup de coeur pour ce roman qui restera longtemps présent dans votre esprit, si bien que la pluie, aura une toute autre saveur...

Je vous invite à découvrir l'avis de ma copine de lecture, Louve :)

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2 commentaires:

  1. je suis carrément de ton avis ! Je n'ai pas parlé des flash back de Cohen dans ma chronique, mais c'est vrai que ces passages apportent un peu de répit ^^
    belle chronique :D

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  2. Grosse tentation que ce roman... et cette chronique!

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