Ferdinand Brun est atypique.
Le genre de vieux monsieur qui boude la vie et s’ennuie à (ne pas) mourir.
Tel un parasite, il occupe ses journées en planifiant les pires coups possibles qui pourraient nuire et agacer son voisinage.
Il suffit d’un nœud qui se relâche et laisse partir son seul compagnon de vie, Daisy sa chienne, pour que tout s’écroule.
Quand Juliette, une fillette de dix ans, et Béatrice, la plus geek des grands-mères, forcent littéralement sa porte pour entrer dans sa vie, Ferdinand va être contraint de se métamorphoser et de sortir de sa chrysalide, découvrant qu’il n’est jamais trop tard pour commencer à vivre…
Genre : Contemporaine Humour
Éditeur : Michel Lafon
Sortie le : 15 mai 2015
Prix : 16.95 € ( Pour commander)
Pages : 280
Ma note :
Mon avis :
Voici un roman qui se lit tout seul, qui nous donne la banane, qui nous touche, nous émeut et nous donne de l'espoir.
C'est frais, percutant, drôle, parfois léger, mais pas tant que ça. Derrière cette histoire qui nous fait sourire plus d'une fois, il y a ce mal qui touche beaucoup de gens : l'éloignement familial, la solitude, l'isolement.
Cette histoire reflète surtout la cruelle vérité qu'est notre monde actuel et de quelle façon nous traitons nos personnes âgées.
C'est ce qui arrive à notre héros bougon mais tellement adorable, Ferdinand. Un drame va l'amener à repenser à sa vie, à en faire le bilan et ainsi, peut-être, mettre le doigt sur ce qu'il s'est passé pour qu'il en arrive là.
On ne peut que s'attacher à lui, il est tellement touchant. Même quand il ronchonne, et parfois à justes titres, il est attachant. Quelque part, il ne fait que dire tout haut ce que nous pensons, et on ne peut qu'en sourire et peut-être s'inquièter un peu de lui ressembler ^^
Mais en réalité, tant mieux si on lui ressemble car c'est un homme bon. Un homme un peu rustre et maladroit, qui ne sait tout simplement pas comment vivre différemment, comment dire des choses positives aux gens, alors qu'il manie les mots avec brio pour ce qui est de la négativité.
Heureusement, comme nous le démontre l'histoire, il n'est jamais trop tard pour changer, peu importe notre âge, on peut toujours s'améliorer.
Et grâce à certaines personne, Ferdinand va trouver le courage, et surtout le chemin, pour devenir enfin cette personne qui se cachait depuis si longtemps au fond de lui.
Sa nouvelle petite voisine du dessus va voir tout ce que nous avons vu en lui, et va l'aider à sortir de cette coquille sombre dans laquelle il est depuis trop longtemps. J'ai adoré Juliette, quelle gamine ! Elle est intelligente, drôle, pertinente et se soucie de notre Ferdinand. On pourrait prendre exemple de cette petite qui voit en Ferdinand tellement plus que ce qu'il laisse paraitre.
Il y a aussi la voisine, cette mamie surbookée et connectée. Elle aussi a bien compris que derrière cette carapace que Ferdinand s'obstine à porter, il y a autre chose. Quelque chose qui vaut le coup. Elle ne va pas hésiter à lui tendre la main.
Et puis il y a cette concierge, avec un côté un peu caricatural, mais je suis sûre que des personnes comme elles existent. Des personnes qui s'obstinent, s'acharnent sur les autres, qui en font leur raison de vivre... La vie entre voisins n'est pas toujours facile, surtout avec cette concierge, et cela nous donne de drôles de situations.
On se dit que finalement, les sourires de certains cachent souvent d'horribles pensées, alors que la froideur et la brusquerie ne sont en fin de compte qu'un mur derrière lequel se cache une grande bonté.
C'est un bon roman feel-good comme j'aime ! Qui nous donne la pêche, et surtout l'envie d'aller prendre soin de notre famille, de nos voisins. Il nous aide à voir les choses différemment, et nous donne envie d'avoir un Ferdinand nous aussi.
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