Nulle part sur la terre de Michael Farris Smith #MRL17

Couverture Nulle part sur la terre
Auteurs : Michael Farris Smith
Traducteur : Pierre Demarty
Genre : Thriller
Éditions : Sonatine
Sortie le : 24 août 2017
Nombre de pages : 362
Prix : 21.00 €
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Résumé :

Une femme marche seule avec une petite fille sur une route de Louisiane. Elle n'a nulle part où aller. Partie sans rien quelques années plus tôt de la ville où elle a grandi, elle revient tout aussi démunie. Elle pense avoir connu le pire. Elle se trompe.

Russel a lui aussi quitté sa ville natale, onze ans plus tôt. Pour une peine de prison qui vient tout juste d'arriver à son terme. Il retourne chez lui en pensant avoir réglé sa dette. C'est sans compter sur le désir de vengeance de ceux qui l'attendent.

Dans les paysages désolés de la campagne américaine, un meurtre va réunir ces âmes perdues, dont les vies vont bientôt ne plus tenir qu'à un fil.
Titre original : Desperation Road (2017)


Mon avis :

En voyant ce titre dans la liste proposée pour les matchs de la rentrée littéraire de Priceminister, je n'ai pas hésité, car j'avais eu un coup de coeur pour un précédent roman paru chez Super 8 éditions, Une pluie sans fin.
J'ai retrouvé le style de l'auteur qui m'avait déjà tant plu à l'époque, et surtout sa manière de décrire les gens lambdas, des personnages terriblement attachants.

C'est vraiment le cas ici. Nous suivons un homme et une femme qui reviennent, chacun pour des raisons différentes, dans leur ville natale. Quel lien ont-ils, vont-ils se croiser sur le chemin sans concession et de désolation qu'est leur vie ?
Nulle part sur la terre, Desolation road en version originale, porte bien son nom. Ce sont des vies de désolations dont nous sommes les témoins.
On regarde Russel et cette femme, et on le sait, on le sent que quelque chose ne va pas, que quelque chose pire encore que ce qu'ils ont vécu va leur tomber dessus. On y sent, c'est là, sous chaque phrase, chaque mot, chaque émotion. Car de l'émotion, il y en a. Ces deux personnages, on ne peut que les aimer et avoir envie de prendre soin d'eux. Car au final, peu importe ce qu'ils ont fait, la seule chose dont ils sont responsables c'est d'essayer de survivre, de surnager dans cette mer de merde et de désolation, de conserver un temps le nez, même pas la tête, juste le nez, hors de l'eau.

Finalement, ce récit n'est rien de plus que l'histoire d'un homme et d'une femme, pourtant, on le dévore comme si notre vie en dépendait. On est pris aux tripes par la vie de ces personnages et les injustices et obstacles qu'ils rencontrent. Peu importe ce qu'ils tenteront, on a l'impression qu'ils s'enfoncent chaque fois un peu plus, qu'ils ne peuvent pas y échapper.

C'est un roman noir, sur le pouvoir du pardon, de la rédemption, du renoncement, mais aussi du don de soi, de l'amour inconditionnel, sur les secondes chances et l'espoir. C'est sombre et parfois violent, cru, intolérable et dur, mais aussi terriblement beau et émouvant.



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