CHRONIQUE : Sentiment 26 de Gemma Malley

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  • Broché: 315 pages
  • Editeur : Michel Lafon (12 avril 2012)
  • Langue : Français
  • Prix : 15,15 € (sur Amazon ou à la Fnac)

 

Présentation de l'éditeur

2065. Après une guerre qui a plongé le monde dans le chaos, le Guide Suprême a pris le commandement de la dernière Cité. Ce refuge, ceinturé d’une muraille fortifiée, est organisé en différentes castes : de A à D, des citoyens Admirables aux citoyens Déviants. Pour préserver l’harmonie, tous ont subi une lobotomie. C’est la garantie qu’ils n’agiront jamais contre le Système et respecteront les Sentiments, le livre qui régit leur moralité. Et surtout qu’ils ne s’aventureront pas hors de l’enceinte, chez les Damnés, ces odieuses créatures qui hantent la nuit de leurs cris inhumains…
Evie, 16 ans, une B, travaille pour le gouvernement et étiquette d’une lettre, jour après jour, l’ensemble des habitants. Promise à Lucas, être froid et distant, parfait A et futur haut dirigeant, elle est en fait amoureuse de son frère Raffy, infréquentable D. Et quand le Système lui ordonne de bannir Raffy sur les terres des Damnés, elle refuse de s’exécuter. Elle trouve un soutien inattendu en la personne de Lucas. Auront-ils la force de s’opposer, ensemble, à la Cité ?

 

chroniques de michou

 

Je remercie les éditions Michel Lafon pour ce partenariat, et tout particulièrement Camille.

 

Evie est une jeune fille qui vit avec ses parents dans la Cité, cet endroit merveilleux créé lors d’une guerre si terrible qu’on la nommera « Les Horreurs ». Le mal, la perversion et la méchanceté n’ont pas leur place ici. En effet, pour avoir le droit de vivre dans la Cité, il faut passer par le Nouveau Baptême, opération qui consiste à retirer l’amygdale et ainsi bannir toutes pensées impures, désirs, et même imagination…

Les habitants sont rangés dans des catégories selon leur dévotion envers la Cité et leur comportement, de A pour Admirables à D pour Déviants.

Evie est une B et bientôt elle va devenir la femme de Lucas, un A très respecté et admiré.

Mais Evie est amoureuse de Raffy, le frère de Lucas, et cet amour qu’elle ressent la terrifie puisqu’elle n’a pas le droit d’éprouver ces choses. Et ce rêve qu’elle fait toutes les nuits, lui non plus elle ne devrait pas le rêver. Elle pourrait devenir une D, voire pire, une E.

 

Le style de l’auteure est agréable, il nous emporte complètement. Je lui ai trouvé un côté musical, comme une berceuse. Il n’y a pas de lourdeur, c’est simple à lire, et même si l’histoire nous est contée à la 3ème personne, on s’identifie sans mal aux personnages. On les comprend. On ressent tout.

 

Le début fut tout de même un peu long, il a fallu que je m’accroche les 60/80 premières pages. On nous explique en long et en travers la Cité, en nous donnant beaucoup de détails. Et je me disais : mais c’est quoi cette secte ? Comment on peut être si aveugle pour se faire pigeonner comme ça ? Car même si il y a cette histoire d’opération, on constate que certains pensent différemment des autres, comme Evie, ou encore Raffy. Comment peut-on rester ainsi et subir cela ? Mais c’est finalement tout le principe de ce genre de sectes, qui détiennent un pouvoir sur les gens en les terrorisant et ici, ce qui fait peur, en plus des Horreurs que les gens ont subies, ce sont les Maudits, à l’extérieur de la Cité.

 

Il n’y a pas vraiment d’action au début, on suit Evie et ce qu’est sa vie au quotidien, avec ses tourments intérieurs. Je dois dire que j’ai été agacée. Je n’ai pas du tout aimé son comportement et son manque d’honnêteté face à Raffy. Elle persiste à lui crier son amour alors qu’il est évident qu’elle ressent quelque chose pour Lucas. Et oui, on retrouve encore ce schéma habituel (trop habituel ?) d’une jeune fille partagée entre ses sentiments pour deux jeunes hommes.

 

On fait la connaissance de ses parents. Et comme bien souvent dans ce genre de roman, la mère et la fille ont une relation difficile. Sa mère est vraiment détestable, on se demande même si elle aime ne serait-ce qu’un petit peu sa fille.

Le père est plus effacé par rapport à la mère, et il semble subir le caractère insupportable de sa femme.

Il y a ensuite Raffy, l’amoureux d’Evie, au tempérament instable, toujours au bord de l’explosion. Suite à la mort de son père, il déteste la Cité et son frère Lucas qu’il juge responsable de sa disparition. On le sent à la limite du point de non-retour constamment, comme s’il marchait sur un fil.

Lucas, le futur époux d’Evie est une belle surprise. Je n’en dévoilerai pas trop, mais cet homme m’a attendrie, il m’a touchée.

 

Et enfin la fuite commence, et tout change. On est en stress permanent, la peur au ventre. Chaque nouvelle page nous terrifie, on a peur pour Evie et Raffy, ils s’aiment tellement. Mais il y a trop de choses entre eux, trop de tension.

 

Nous rencontrons Linus, puis le camp où ses habitants préparent en secret une action contre la Cité. On comprend enfin, on n’obtient des réponses, certaines qu’on devinait et d’autres pas du tout.

 

Après un début un peu longuet à démarrer, je ne l’ai plus lâché, et je l’ai lu d’une traite.

J’ai refermé ce livre avec un sentiment de manque immédiat. Je dois même reconnaître que j’ai versé une petite larme. Je ne voulais pas que ça s’arrête, pas comme ça.

 

C’est un coup de cœur, et une fois de plus pour un roman de Dystopie. Je deviens fan, sans l’ombre d’un doute.

 

Ma note : 5/5

 

20100628104007!Michellafon

6 commentaires:

  1. belle chronique! ce ne fut pas un coup de coeur pour moi mais j'ai apprécié ma lecture

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  2. J'aime beaucoup ton avis et ta façon de t'exprimer à l'écrit :p Ca c'est dit !

    J'ai très envie de découvrir ce livre et même s'il me rappelle un peu Divergent et Hunger games, je pense qu'il doit avoir des qualités propres. Alors, oui, le schéma commence à s'épuiser.

    J'aime quand tu dis que finalement, toute l'horreur de la secte c'est sa toute puissance. Ca m'a renvoyée à Hitler, perso...

    Fin voilà :p bizoo

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  3. dans le résumé je trouve des ressemblances avec Possession, du coup j'aurais un peu peur que ça soit trop semblable... tu l'as lu Possession?

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  4. Merci pour cette belle chronique Michou! Il vient de remonter dans ma LAL celui-là!

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  5. La première chronique coup de coeur que je vois de ce livre ^^ Pour moi, ce fut un presque coup de coeur, il manque un petit quelque chose...

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  6. michelebeckstudio14 juin 2012 à 18:03



    C'est vrai que en majorité j'ai souvent lu qu'il manquait un truc...



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