Canicule de Jane Harper

Résumé :
Qui a vraiment tué la famille Hadler ? Un meurtre-suicide met en émoi une petite communauté rurale du sud-est de l’Australie. L’enquête va mettre à jour des secrets enfouis et rouvrir des blessures anciennes.
Lorsqu’Aaron Falk apprend que Luke Hadler a assassiné sa femme et son fils aîné puis a retourné l’arme contre lui-même, il n’a aucune intention de revenir dans la petite ville de Kiewarra qu’il a fui, adolescent, avec son père, et peu importe si le meurtrier était son meilleur ami. Puis arrive une missive du père de Luke : “Luke a menti. Tu as menti. Sois présent aux funérailles”. En effet, vingt ans auparavant, Aaron a quitté la ville dans des circonstances troubles, après la mort d’une jeune fille dont lui et Luke étaient proches tous les deux. Sous la pression de Gerry Hadler, Aaron se voit contraint de mener sa propre enquête, et plus il fouille, moins la théorie du meurtre-suicide paraît cohérente. Mais il y a beaucoup de monde à Kiewarra à qui le retour d’Aaron ne plaît point, et ses questions encore moins. Dans une petite communauté éprouvée par une sécheresse sans précédent, pour qui les « gens de la ville » sont des intrus et qui a l’habitude de faire justice elle-même, les nerfs sont à vif et les comportements imprévisibles. Aaron aurait peut-être mieux fait de ne pas revenir sur sa promesse de ne plus jamais mettre les pieds à Kiewarra…
Genre : Thriller
Éditeur : Kero
Sortie le : 11 janvier 2017
Prix : 19,90 € ( Pour commander) 
Pages : 400

Mon avis : 

J'attendais cette lecture avec impatience, et je ne suis pas déçue !

Dès le début, on est pris dans l'histoire, complètement happé dans ces pages pour n'en ressortir qu'à la fin.
Quelle ambiance ! On s'y croirait. C'est étouffant, bouillant, dangereux, on ressent la soif de cette terre desséchée qui joue sur les caractères des gens.

Nous voilà en plein cœur d'un drame, peut-être le pire qui soit, dans une petite ville victime de canicule depuis des mois. La chaleur, sèche et crevante, pèse depuis longtemps déjà sur le moral des habitants quand le meurtre-suicide a lieu. Le désespoir est tel que certains parviennent à comprendre le geste, peut-être même à l'envier.
Mais quand Falk revient en ville, appelé au secours par les parents de Luke, les esprits déjà bouillonnants s'échauffent véritablement. On comprend très vite qu'il s'en passer des choses, et pas que des bonnes.
Et c'est le début d'une enquête difficile, pleine de mensonge et de non-dits, de violence, de désespoir. On ne veut pas de Falk dans cette ville, et on ne va pas se gêner pour lui faire savoir, parfois de façon violente, et franche.

L'ambiance est lourde et tellement bien décrite par l'auteur, qu'on s'y croirait.
Elle sait nous rendre accro, sait comment nous rendre les personnages attachants. On retient notre souffle pour Falk, qui se retrouve, non seulement dans le seul endroit sur terre où il ne veut pas être, mais dans la merde jusqu'au cou, submergé par des souvenirs trop longtemps enfouis.

Ainsi, entre passé et présent, les éléments s'affrontent, se mettent en place, les habitants se dévoilent, les langues se délient, les souvenirs remontent, et nous, on nous balade du début à la fin ! Je n'avais pas du tout vu venir le truc, rien que pour ça, pour ce mystère qui plane sur tout le roman, il faut le lire, c'est tellement bien fait. On en vient à suspecter tout le monde, à douter de tout le monde.

Et puis, il faut le lire pour ce dépaysement qui est total, cette Australie parfois sauvage, et son bush, pour ces habitants qui luttent contre la météo, qui la subissent. Mais aussi pour ces deux histoires dramatiques qui prennent aux tripes.

Il n'y pas de temps morts, tout est parfaitement dosé, j'ai adoré du début à la fin.

En bref, un thriller intrigant sous un soleil implacable pendant lequel on ne s'ennuie pas un seul instant, c'est percutant et ça remue.

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 *bannière à venir* Dans les pas de Sherlock