C’est si bon d’être mauvais…
SAISON 1.
À 19 ans, Kaleb Helgusson se découvre empathe : il se connecte à vos émotions pour vous manipuler. Il vous connaît mieux que vous-mêmes. Et cela le rend irrésistible. Terriblement dangereux. Parce qu’on ne peut s’empêcher de l’aimer. À la folie. À la mort.
Sachez que ce qu’il vous fera, il n’en sera pas désolé. Ce don qu’il tient d’une lignée islandaise millénaire le grise. Même traqué comme une bête, il en veut toujours plus. Jusqu’au jour ou sa propre puissance le dépasse et ou tout bascule… Mais que peut-on contre le volcan qui vient de se réveiller?
Année de parution originale : 2012
Genre : Fantastique,
Jeunesse
Editions Robert Laffont (R)
Publié en 2012 ~ Langue : Française ~ 442 pages
Ce livre m'a intrigué dès le début, je voulais le lire et grâce aux éditions Robert Lafont que je remercie, c'est fait :) Et puis, j'ai vu quelques avis négatifs sur le net et j'ai eu d'autant plus envie de le découvrir et j'ai bien fait ! Comme quoi, il ne faut pas s'arrêter à quelques avis négatifs, car ce qui déplaira à certains, pourrait tout à fait vous plaire. Ce fut le cas ici, en tout cas pour moi.
Kaleb est le bad boy qu'on aime toutes. Jeans noirs, t-shirt blanc, perfecto, lunettes noires, grand, brun, l'air un peu dangereux... ***soupirs*** ... mais c'est surtout un garçon gentil, qui n'a pas connu sa mère, morte en couche, et qui a déménagé tous les 2 ans depuis qu'il est né. Car le cousin de la mère de kaleb, venu confier l'enfant alors âgé de quelques mois au papa (et dont il ignorais l'existence) le met en garde, prétendant que leurs vies sont menacées, et qu'il ne doit pas rester au même endroit plus de deux ans de suite. Après de nombreux déménagements un peu de partout, son père décide de se réinstaller à Paris. C'est ici que tout va commencer, que Kaleb va se découvrir des pouvoirs qui vont lui pourrir la vie.
Alors bien sûr, Kaleb n'est pas un roman à mettre entre toutes les mains, c'est d'ailleurs bien indiqué sur la couverture, car même si c'est un livre jeunesse, il y a une certaine limite. Je trouve d'ailleurs que ce terme "jeunesse" peut finalement parfois être assez réducteur, car je n'ai pas trouvé ce roman très jeunesse, au contraire, mais bon, là, nous entrons dans un autre débat...
L'histoire : je crois que c'est un des aspects du livre que j'ai préféré, on ne sait absolument pas où l'auteure va nous emporter, on devine très peu, voire pas du tout, la suite des évènements, c'est bien simple, tout peut arriver, et c'est ça qui est bon.
Le style de l'auteure : des phrases courtes, incisives, allant directement au coeur des choses, tout cela donne un très bon rythme à la lecture, qui devient en quelques sortes le reflet de ce que subit le héros. J'ai aimé ce style, et je suis vraiment curieuse de connaître l'identité de l'auteure (puisque c'est un pseudo) car j'aimerais maintenant découvrir d'autres de ses publications...
Les personnages : Kaleb n'est pas le héros tel qu'on le voit, il choisit de se protéger lui-même au détriment des autres. Il nous fait nous poser la question, jusqu'où iriez-vous pour vous protéger ? Que seriez-vous prêt à faire pour défendre votre vie ? Kaleb, lui, il est prêt à tout, peu importe les dégâts causés. Même si au début on découvre un Kaleb qui contient difficilement sa colère, et qui se bagarre facilement, victime de ses pulsions et des ses pouvoirs, par la suite, Kaleb fera le choix de les utiliser, il sait que sa vie est menacée, alors il fera tout ce qu'il faut pour rester en vie. Quelque part je l'ai compris, et je n'ai donc pas pu le détester, au contraire. C'est un jeune homme touchant, et même si on sent que sous cette belle apparence sommeille quelque chose de potentiellement dangereux, on ne peut s'empêcher de l'aimer et de vouloir le protéger.
Le gros méchant de l'histoire est le Colonel Bergsson. Il dirige le réseau Sentinel qui recherche et capture les personnes comme Kaleb, les enfants du volcan. C'est un homme dur, envers les autres mais envers lui-même, il ne s'accorde aucun répit, aucune distraction, il contrôle tout. Il fait peur, on sent qu'il est capable de tout, et du pire surtout. Il est d'ailleurs à l'origine d'interrogatoires et de tortures très dures. Il insuffle la terreur autour de lui, mais aussi une certaine forme de respect.
L'assistante du Colonel est un personnage énigmatique. Elle subit plus que quiconque les humeurs et la fureur du Colonel. J'ai aimé suivre ce personnage, et voir son évolution au fil de l'histoire, c'est une femme forte et courageuse, que la vie n'a pas épargnée. Rien que pour ce personnage j'ai hâte de lire le tome 2. On découvre en même temps qu'elle des éléments du passé de Sentinel, au travers d'un journal, pourquoi le réseau est devenu si intransigeant avec les EDV. J'ai beaucoup aimé ce passage de l'histoire, qui au début peu sembler insignifiant, mais qui aura comme on le découvrira à la fin, une importance capitale. Cela nous permet de comprendre les agissements du réseau Sentinel, mais nous fait aussi réfléchir : doit-on tout condamner pour les agissements d'une personne ? La mort de milliers de personnes excuse-t-elle la traque et la destruction d'autres ?
Pour finir, c'est un roman que j'ai adoré. Il y a beaucoup de mystère, les enjeux nous sont dévoilés au fur et à mesure, on découvre les choses en même temps que les personnages, et on comprend que finalement tout est lié. Des situations oppressantes et dangereuses, dont on devine difficilement l'issue. Des personnages qui ne sont ni tout blanc ni tout noir. Un roman qui fait réfléchir.
Un récit palpitant, passionnant, qui ne laissera personne indifférent !
Ma note : 4.5/5