Qu'est-ce qui fait courir Julia Verdi ? de Geneviève Lefebvre
365 jours, 50 ruptures amoureuses, 70 bouteilles de pomerol, 1 chienne adoptée... Un désopilant marathon sentimental. " Cette histoire commence avec un rejet. Pour être franche, cette histoire est ponctuée de rejets. Celui que j'avais infligé dans la cruelle insouciance de mes dix-sept ans à un garçon qui n'en méritait pas tant, et celui qui allait me renverser comme une grosse boule déterminée à abattre toutes les quilles d'un seul et sale coup. Bang. " Qu'est-ce qui fait courir Julia Verdi, cette cadre de 37 ans haut placée dans une entreprise de bois à Montréal ? La recherche de gloire et d'argent ? Ses relations avec des hommes qui semblent parfaits sur le papier, mais qui la quittent les uns après les autres ? La maladie de sa mère, qu'elle fuit ? À force de ne pas se remettre en question, Julia court surtout le risque de finir seule et malheureuse. Mais un soir, au coin d'une ruelle, voilà qu'une petite chienne abandonnée tourne ses yeux noirs vers elle. Qui aurait cru que cet animal allait tout changer ? Un roman plein d'entrain qui ne se lâche pas. Une étonnante leçon de vie pour tous ceux qui tournent en rond.
Genre : Contemporaine
Éditeur : Nil / Robert Laffont
Sortie le : 2 avril 2015
Prix : 19.00 € ( Pour commander)
Pages : 442
Ma note :
Mon avis :
Voici un roman qui fait réfléchir sans être moralisateur pour autant, ou encore barbant. C'est frais, c'est léger et ça se lit vite, en partie pour le style de l'auteur qui est entrainant et fluide, avec des petites touches de vocabulaire lié à son pays, le Québec, petits détails que j'ai adoré d'ailleurs, et ça ne m'aurait pas dérangée s'il y en avait eu plus :)
On s'attache très vite à Julia malgré son caractère spécial. En effet, cette fille est arrogante, trop sûre d'elle, que ce soit dans la vie privée ou au travail. Elle veut faire les choses en grand, mais au final elle n'y arrive pas : elle se fait toujours larguée par ses petits amis sans jamais se remettre en question, et côté boulot, ce n'est pas non plus ce qu'elle espérait.
Elle va tout de même réfléchir et se demander pourquoi aucun homme avec qui elle a été ne l'a aimée, et elle va tout naturellement se tourner vers son seul et unique vrai amour de jeunesse.
Et là, je me dis, bon, ça peut être sympa, même si je ne vois pas le lien avec le chien pour le moment. Mais Julia est drôle et attendrissante alors on la suit où qu'elle aille avec plaisir.
Sauf que les choses ne finissent jamais comme on aurait envie qu'elles finissent et que la vie peut-être une sacrée salope parfois (désolée pour le gros mot, vous comprendrez quand vous lirez à votre tour ce chouette roman).
Julia touche le fond, abandonnée par la vie d'une certaine façon, et c'est là qu'arrive cette petite chienne. Elle aussi a été abandonnée, et Julia ne peut faire autrement que de la secourir, ne serait-ce que le temps de lui trouver une jolie petite famille.
Et là, je peux vous dire que les pages s'enchainent à une vitesse folle. On rit, on sourit, on s'attendrit, on a le coeur meurtri et on en redemande.
Ce n'est pas une romance comme les autres, c'est bien plus profond et intense que ça. C'est une leçon de vie. Une leçon d'amour.
Julia va devoir apprivoiser cette petite chienne qui a souffert, mais en réalité, ce sera tout le contraire. Comment un simple petit être comme ça peut-il apporter autant ? Julia va grandir aux côtés de sa Fille, comme elle l'appelle, elle va se révéler, et surtout, elle va se trouver. On dit que l'amour fait grandir, rend plus fort et nous complète, et on pense forcément à l'amour entre un homme et une femme, mais ici, l'auteur nous démontre à quel point l'amour entre un chien et son maitre peut être fort et enrichissant. On a tant à apprendre de nos petits compagnons.
En apprenant à s'occuper de sa chienne, Julia va apprendre à s'occuper d'elle-même, et va prendre du recul sur sa vie. Et commencer à l'apprécier pour ce qu'elle est vraiment. Ne plus courir après des chimères, mais courir après les écureuils, car c'est bien plus fun, non ? Apprécier les choses simples de la vie, accepter avec gratitude ce qu'elle nous offre, s'arrêter et respirer, vivre, tout simplement.
Elle va aussi apprendre à faire face à ce qui lui fait le plus peur, la maladie de sa maman. En s'occupant de sa chienne, elle va arrêter de se regarder le nombril et finir par se tourner vers les autres, les accepter pour ce qu'ils sont et plus pour les apparences.
Et puis, grâce à Fille, Julia va faire de drôles de rencontres. D'autres maîtres complètement gagas de leurs chiens, une vétérinaire qui rêve d'être une Avengers (comme je la comprends ^^), des personnages qui nous offrent de bons moments, souvent drôles, et parfois attendrissants.
Je remercie Babélio pour leur confiance dans cette nouvelle Masse Critique. J'ai passé un excellent moment de lecture avec Julia, avec qui j'ai partagé des souffrances, mais surtout des joies, les yeux baignés de larmes.
En bref, un roman tendre qui se lit d'une traite et qui nous donne envie de courir nous aussi, mais qui nous offre surtout une belle leçon de vie.
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